Soit $f \in \mathscr{L}(E)$ tel que pour tout $x \in E$, $x$ et $f(x)$ soient colinéaires. Montrer que $f$ est une homothétie vectorielle.
Pour tout $x\in E$, on a $(x,f(x))$ est liée donc il existe $\lambda_x\in \K$ tel que $f(x)=\lambda_x\cdot x$. Il s'agit alors de démontrer que $\lambda_x$ ne dépend pas de $x$. Soit $x_0\in E$ non nul fixé. Soit $y\in E$ non nul (le cas $y=0$ est trivial), on distingue deux cas:
On en déduit que, pour tout $y\in E$, $\lambda_y=\lambda_{x_0}$. Ce qui donne $\boxed{\textcolor{blue}{f=\lambda_{x_0}\mathrm{Id}e}}$.
Soient $f,g \in {\mathscr{L}}(E,F)$. On suppose que: $\forall x \in E,\exists \lambda _x \in \mathbb{K},g(x) = \lambda _x f(x)$. Montrer qu'il existe $\lambda \in \K$ tel que $g = \lambda f$.
Supposons que $f\neq 0$ (si $f=0$ on prend $\lambda=0$) et soit $x_0\in E$ tel que $f(x_0)\neq 0$. Soit $y\in E$, on distingue deux cas:
Conclusion, dans tous les cas $\lambda_y=\lambda_{x_0}$, soit $\boxed{g=\lambda f}$.
Déterminer les endomorphisme $f$ d'un $\R$-e-v $E$ tels que $\im (f)=\Ker (f)$, lorsque: $$ \mathbf{a )}\,\, \, E=\R^2,\quad\quad\quad\quad\quad\quad\mathbf{b )}\,\,\, E=\R^3,\quad\quad\quad\quad\quad\quad\mathbf{c )}\,\,\, E=\R^4.$$
$\mathbf{a )}$ En utilisant le théorème du rang, on voit que $\dim (\im(f))=1=\dim (\Ker (f))$. Soit $f\in \LL(E)$ telle que $\im (f)=\Ker (f)$ d'après la remarque précédente, on a $\dim (\im (f))=1$. Soit $\{u\}$ une base de $\im (f)$ ( donc $u\neq 0$) il existe alors $x\in E$ tels que $f(x)=u$ (donc $x\neq 0$). D'autre part, et puisque $\im (f)=\Ker (f)$, on a $f(u)=0$. Montrons maintenant que la famille $(x,u)$ est une base de $E$. Comme cette famille contient déjà 2 éléments alors il suffit de montrer que c'est une famille libre. Soient $a,b\in \K$ tels que $ax+bu=0$ alors $f(ax+bu)=af(x)=au=0$ ce qui donne $a=0$. On en déduit que $bu=0$, ce qui donne $b=0$. Conclusion $(x,u)$ libre donc base de $E$. On en déduit que la matrice de $f$ dans cette base est $\begin{pmatrix} 0&0\\ 1&0 \end{pmatrix}$. Inversement, soit $f\in \LL(E)$ et supposons qu'il existe une base $\BB$ de $E$ tel que la matrice de $f$ dans cette base soit de la forme $\begin{pmatrix} 0&0\\ 1&0 \end{pmatrix}$, alors on a directement $\dim (\im (f)) =1=\dim(\Ker (f))$, d'autre part, il est clair que $\im(f)\subset \Ker(f)$ donc $\im (f)=\Ker (f)$. $\mathbf{b )}$ En utilisant le théorème du rang, on voit que dans ce cas on ne peut pas trouver $f\in \LL(E)$ tel que $\im (f)=\Ker (f)$. $\mathbf{c )}$ En utilisant à nouveau le théorème du rang, on voit que $\dim (\im(f))=2=\dim (\Ker (f))$. Soit $f\in \LL(E)$ telle que $\im (f)=\Ker (f)$ d'après la remarque précédente, on a $\dim (\im (f))=2$. Soit $(u,v)$ une base de $\im (f)$ il existe alors $(x,y)\in E^2$ tels que $f(x)=u$ et $f(y)=v$. Montrons que $(x,y)$ est une famille libre. $$\forall a,b\in \K,\quad ax+by=0\Longrightarrow f(ax+by)=0\Longrightarrow au+bv=0$$ ce qui donne $ a=b=0\text{ car }(u,v) \text{ est une base}.$ D'autre part, et puisque $\im (f)=\Ker (f)$, on a $f(u)=f(v)=0$. Montrons maintenant que la famille $(x,y,u,v)$ est une base de $E$. Comme cette famille contient déjà 4 éléments alors il suffit de montrer que c'est une famille libre. Soient $a,b,c,d\in \K$ tels que $ax+by+cu+dv=0$ alors $f(ax+by+cu+dv)=0$ ce qui donne $au+bv=0$. On en déduit que $a=b=0$, ce qui donne $cu+dv=0$ d'où $c=d=0$. Conclusion $(x,y,u,v)$ libre donc base de $E$. On en déduit que la matrice de $f$ dans cette base est $\begin{pmatrix} 0&0&0&0\\ 0&0&0&0\\ 1&0&0&0\\ 0&1&0&0 \end{pmatrix}$. Inversement, soit $f\in \LL(E)$ et supposons qu'il existe une base $\BB$ de $E$ tel que la matrice de $f$ dans cette base soit de la forme $\begin{pmatrix} 0&0&0&0\\ 0&0&0&0\\ 1&0&0&0\\ 0&1&0&0 \end{pmatrix}$, alors on a directement $\dim (\im (f)) =2=\dim(\Ker (f))$, d'autre part, il est clair que $\im(f)\subset \Ker(f)$ donc $\im (f)=\Ker (f)$.
Soit $E$ un $\K$-e-v de dimension 2. Caractériser les endomorphisme de $E$ dont le noyau et l'image ne sont pas supplémentaires.
Il faut éliminer $f$ tel que $f=0$ ou $f$ est bijective. Il reste les endomorphisme $f$ tel que $\Ker (f)\neq \{0\}$ et $\im( f)\neq E$. En utilisant le théorème du rang, on doit avoir $\dim(\Ker (f))=\dim(\im (f))=1$. Si on souhaite que $\im (f)$ et $\Ker (f) $ ne soit pas supplémentaires il faut alors imposer $\Ker(f)=\im (f)$. (voir exercice précédent).
Soient $E$ et $F$ deux $\K$-ev, et $f\in\mathscr{L}(E,F)$. Démontrer que :
$\mathbf{1. }\,$ Supposons que $f$ est injective, soit $g\in \LL(E)$ tel que $f\circ g=0$ alors $\im (g)\subset \Ker (f)=\{0\}$ donc $g=0$. Réciproquement, supposons la condition de droite vérifiée. Soit $x$ tq $f(x)=0$. On note alors $g$ la projection sur $\Vect(x)$ parallèlement à un supplémentaire quelconque. Alors $f\circ g=0$, donc $g=0$ d'où $x=0$. Ainsi, $\Ker f=\{0\}$ et $f$ est bien injective. $\mathbf{2. }\,$ Supposons que $f$ est surjective. Soit $g\in \LL(F)$ telque $g\circ f=0$ alors $\im(f)\subset \Ker(g)$ or $\im(f)=F$ donc $\Ker(g)=F$ i.e. $g=0$. Réciproquement, supposons la propriété de droite. Soit alors $g$ la projection parallèlement à $\im f$ sur un supplémentaire. Alors $g\circ f=0$ donc $g=0$ donc $\im f=E$.
Soient $f$ et $g$ deux endomorphismes d'un $\K$-ev $E$ tels que $f\circ g\circ f=f$ et $g\circ f\circ g=g$.
Soit $E$ le $\R$-ev des fonctions de classe $\mathscr{C}^{\infty}$ et $2\pi$-périodiques de $\R$ dans $\R$, et $\varphi$ l'endomorphisme de $E$ qui, à toute $f \in E$, associe sa dérivée seconde $f''$. Montrer que : $ E= \Ker \varphi \oplus \im \varphi$.
Commençons par démontrer: $\textcolor{blue}{\text{Lemme}}$ : Si $f$ est continue et $2\pi$ périodique de valeur moyenne nulle, alors toute primitive de $f$ est aussi $2\pi$ périodique. En effet, toute primitive $F$ de $f$ est de la forme $F(x)=\dsp\int_0^x f(t)\ud t +C$. On a alors $$F(x+2\pi)-F(x)=\dsp\int_x^{x+2\pi}f(t) \ud t = \dsp\int_0^{2\pi}f(t) \ud t =0.$$
Soient $E$ et $F$ deux $\K$-evs, $u \ \in \ \mathscr{L}(E,F)$ et $v \ \in \ \mathscr{L}(F,E)$ tels que $u \circ v=\mathrm{Id}_F$. Montrer que : $E=\Ker u \oplus \im v$.
$\mathbf{1. }$ Montrons que la somme est directe: soit $x \in \Ker u \cap \im v$. Alors $u(x)=0$ et il existe $y\in F$ tel que $x=v(y)$. Donc $0=u(x)=u\circ v (y) =y$ d'où $y=0$ puis $x=0$. Ainsi $\Ker u \cap \im v = \{0\}$. $\mathbf{2. }$ Tout vecteur $x$ de $E$ peut s'écrire $x=v \circ u (x) + (x - v\circ u (x))$. On a $v\circ u(x) \in \im v$ et $u(x-v\circ u(x))=u(x)-u\circ v \circ u(x)=u(x)-u(x)=0$, donc $x-v\circ u(x) \in \Ker u$. On a donc $E=\Ker u + \im v$.
Soit $E$ un $\K$-ev, et $f$ un endomorphisme de~$E$. On note $\widetilde{f}$ l'endomorphisme de $\im f$ induit par~$f$. Montrer que : $\widetilde{f}\in GL(\im f) \ \Longleftrightarrow \ E=\Ker f \oplus \im f$.
Soit $u$ un endomorphisme d'un $\K$-ev de dimension finie $E$. Démontrer que les propriétés suivantes sont équivalentes : $$ \mathbf{a) }\,\,\,\im u = \im u^2\quad\quad \mathbf{b) }\,\,\,\Ker u= \Ker u^2\quad\quad\quad\mathbf{c) }\,\,\,\,E = \im u\oplus \Ker u$$
Comme $u$ est de dimension finie, alors on peut utiliser le théorème du rang. [ $\mathbf{a) }\,\,\,\Longrightarrow \mathbf{b) }$ ] On a naturellement $\Ker (u)\subset \Ker( u^2)$. D'autre part, $$ \left. \begin{array}{lcl} \dim (\im (u))+\dim(\Ker (u))&=&\dim(E)\\ \dim (\im (u^2))+\dim(\Ker (u^))&=&\dim(E) \end{array} \right\}\Longrightarrow \dim(\Ker (u))=\dim(\Ker (u^2)) $$ ce qui donne $\boxed{\Ker (u)= \Ker (u^2)}$. [ $\mathbf{b) }\,\,\,\Longrightarrow \mathbf{c) }$ ] Soit $x\in \Ker(u)\cap \im (u)$, alors il existe $z\in E$ tel que $x=u(z)$, de plus $0=u(x)=u^2(z)$ donc $z\in \Ker(u^2)=\Ker(u)$ ce qui donne $u(z)=0=x$, soit finalement $\Ker(u)\cap \im (u)=\{0\}$. Comme on a $\dim (\Ker (u)) +\dim (\im (u))=\dim (E)$, alors $\boxed{E = \im u\oplus \Ker u}$. [$\mathbf{c) } \Longrightarrow \mathbf{a) }$] Soit $x\in \im (u^2)$ alors, il existe $z\in E$ tel que $x=u^2(z)=u(u(z))$ donc $x\in \im (u)$, soit $\im (u^2)\subset \im (u)$. Soit $x\in \im (u)$, alors il existe $z\in E$ tel que $x=u(z)$, mais puisque $E = \im u\oplus \Ker u$, il existe $z_1\in \im (u)$ et $z_2\in \Ker (u)$ tels que $z=z_1+z_2$. De plus $z_1=u(w)$. On obtient finalement, $$x=u(z)=u(z_1+z_2)=u(z_1)=u(u(w))=u^2(w)\Longrightarrow x\in \im (u^2), \text{ soit } \im(u)\subset \im (u^2)$$ Ce qui donne finalement $\boxed{ \im (u)=\im (u^2)}$.
Soit $E=\CC^1(\R)$ et $\varphi : f\in E\mapsto f'(0)$. Montrer que $\varphi\in E^*$, et donner un supplémentaire de $\Ker \varphi$.
Il est clair que $\varphi$ est une forme linéaire sur $E$, et $\Ker(\varphi)=\{f\in E,\,f'(0)=0\}$. On pose $D=\Vect{h}$ avec $h(x)=x$ ($h\in E$) et $h\not\in \Ker (\varphi)$ car $h'(0)=1$. Pour tout $f\in E$ on écrit $f = (f -f'(0)h)+f'(0)h$, on a $(f -f'(0)h)\in \Ker(\varphi)$ et $f'(0)h\in D$, donc $E= \Ker (\varphi)+D$. D'autre part, $\Ker(\varphi)\cap D=\{0\}$ (vérification facile), ce qui prouve que $\boxed{ E= \Ker (\varphi)\oplus D}$.
Soient $E$ un $\R$-e v et $u,\,v\in \LL(E)$ tels que $u\circ v=v \circ u$ et $\Ker u \cap \Ker v=\{0\}$.
Soient $E,F,G$ trois $\K$-ev, $f\in \LL(E,F)$ surjective et $g$ une application de $F$ dans $G$. On suppose que $g\circ f$ est linéaire. Montrer que $g$ est linéaire.
Soient $\lambda\in \K,\,y_1,y_2\in F$, puisque $f$ est surjective alors il existe $x_1,x_2\in E$ tels que $f(x_1)=y_1,\,f(x_2)=y_2$. Ce qui donne $$\begin{array}{lcl} g(\lambda y_1+y_2)&=&g(\lambda f(x_1)+f(x_2))\\ &=&g(f(\lambda x_1+x_2))=\lambda g(f(x_1))+g(f(x_2))\\ &=&\lambda g(y_1)+g(y_2). \end{array}$$ Ce qui montre que $g\in \LL(F,G)$.
Soient $E=\CC^\infty(\R,\R)$ et $\fonct{\varphi}{E}{E}{f}{f''}$. Montrer que $\varphi\in \LL(E)$ puis déterminer $\Ker(\varphi)$ et $\im(\varphi)$. A-t-on $E=\Ker(\varphi)\oplus\im(\varphi)$?
Soir $f,g\in E $ et $\lambda\in \R$, on a: $$\varphi (\lambda f+g)=(\lambda f+g)'' =(\lambda f)''+g''=\lambda f''+g''=\lambda \varphi (f)+\varphi(g)\Longrightarrow \varphi\in \LL(E).$$ D'autre par, il est facile de montrer que $\Ker (\varphi)=\{x\mapsto Ax+B,\,A,B\in \R\}$. Comme $\Ker(\varphi)\cap \im(\varphi)\neq \{0\}$ (En effet, $\Ker(\varphi)\subset\im (\varphi)$ car $Ax+B=\varphi( x\longmapsto Ax^2/2+Bx)$) alors $ E\not =\Ker(\varphi)\oplus\im(\varphi)$
Soient $n\in \N^*$ et $\fonct{u}{\MM_n(\C)}{\MM_n(C)}{M}{\frac{1}{3}\left(2M-{\,}^t M\right)}$.
Soit $E$ un $\K$-e.v de dimension finie, soit $f\in \LL(E)$ tel que: $\forall x\in E,~~\exists p(x)\in \N,\quad f^{p(x)}(x)=0.$ Montrer que $f$ est nilpotente. Le résultat reste vraie si $E$ est de dimension infinie?
Soit $\BB=\{e_1,\cdots,e_n\}$ une base de $E$. On a par hypothèse sur $f$: $$\forall i\in \inter{1,n},~~\exists p_i\in \N,~~f^{p_i}(e_i)=0.$$ On pose alors, $p=\underset{i\in \inter{1,n}}{\max }p_i$, on a alors $f^p(e_i)=0$ donc $f^p$ est nulle sur la base $\BB$ ce qui implique que $f$ est nilpotente. Le résultat ne reste pas vraie en dimension infinie. Considérons $\fonct{f}{\K[X}{\K[X]}{P}{P'}$, on a alors pour tout $P\in \K[X]$ il existe $n\in \N$ tel que $f^n(P)=0$ (prenez $n=\deg (P)+1$), et pourtant $f$ n'est pas nilpotente.
Soit $E$ un $\K$-e.v de dimension finie $n\in \N^*$, soit $f\in \LL(E)$ tel que $f$ est nilpotente et $\dim (\Ker (f))=1$.
$\mathbf{1. }\,$ Soit $\overline{f}$ l'endomorphisme induit par $f$ sur $F$. On a alors $\overline{f}$ est nilpotente donc $\Ker (\overline{f})\neq \{0\}$ i.e. $\dim (\Ker (\overline{f})\geq 1$. Comme $\Ker (\overline{f})=\Ker (f)\cap F$, on en déduit alors que $\Ker (f)=\Ker(\overline{f})$, ce qui donne $\rg (\overline{f})=\dim F-\dim (\Ker (\overline{f}))=\dim F -1$. $\mathbf{2. }\,$ La relation est vraie pour $k=0$ et $k=1$. Comme $\im (f^2)\subset \im (f)$ alors $\dim (\im f^2)\leq \dim (\im f)=n-1$, d'autre part $\im (f)$ est stable par $f$ donc $\dim (f(\im f))=n-2$ or $f(\im f)\subset \im f^2$ donc $\dim(\im f^2)\geq n-2$.
Soient $u \in \mathscr{L}(E)$ (avec $\dim E < + \infty $) nilpotent et $p \in \mathbb{N}^\star $ tel que $u^p = 0$.
$\mathbf{1. }$ Soit $k\in \inter{1,p}$ on a $\Ker u^{k-1}\subset \Ker u^k\subset E$, comme $E$ est de dimension finie alors $\Ker u^k$ l'est également. Donc $\Ker u^{k-1}$ admet un supplémentaire dans $\Ker u^k$, i.e. il existe $F_k$ s-e-v de $\Ker u^k$ tel que $\Ker u^k=\ker u^{k-1}\oplus F_k$. $\mathbf{2. }$ Il suffit d'écrire $E=\Ker u^p$ puis $\Ker u^p=\Ker u^{p-1}\oplus F_p$, ensuite: $$\begin{array}{lcl} E&=&\Ker u^p\\ &=&\Ker u^{p-1}\oplus F_p\\ &=& \Ker u^{p-2}\oplus F_{p-1}\oplus F_p =\Ker u^0\oplus F_1\cdots\oplus F_p\\ &=& F_1 \oplus \cdots \oplus F_p \end{array}$$ $\mathbf{3. }$ Il suffit de choisir une base de $E$ adapté à cette décomposition, on verra cela plus en détaille dans le chapitre sur la réductions des endomorphismes.
Soit $E$ un $\mathbb{K}$-espace vectoriel de dimension $n > 1$ (avec $\mathbb{K} = \mathbb{R}$ ou $\mathbb{C}$). Soit $f$ un endomorphisme de $E$ nilpotent d'ordre $n$. On note ${\mathcal{C}}(f) = \left\{ {g \in {\mathscr{L}}(E)\,\quad g \circ f = f \circ g} \right\}$.
$\mathbf{1. }\,$ $\mathcal{C}(f)\neq \emptyset$ car l'application nulle vérifie $0\circ f=f\circ f =0$, donc $0\in \mathcal{C}(f)$. Soient $g_1,\,g_2\in \mathcal{C}(f)$ et $\lambda\in \K$, on a $$\begin{array}{lcl} f\circ (\lambda g_1+g_2)&=& f\circ (\lambda g_1)+f\circ g_2\\ &=& \lambda f\circ g_1+f\circ g_2=\lambda g_1\circ f+ g_2\circ f\\ &=& (\lambda g_1+g_2)\circ f \end{array}$$ Donc $\lambda g_1+g_2 \in \mathcal{C}(f)$. On en déduit alors que $\textcolor{blue}{\mathcal{C}(f) \text{ est un }\K-\text{s-e-v de }\LL(E)}$. $\mathbf{2. }\,$ Soit $a\in E$ tel que $f^{n-1}(a)\neq 0$ (un tel $a$ existe puisque $f^{n-1}\neq 0$). Soit $\alpha_0,\cdots,\alpha_{n-1}\in \K$ tels que $$\dsum_{k=0}^n \alpha_kf^k(a)=\alpha_0 a+\alpha_1 f(a)+\cdots+\alpha_{n-1}f^{n-1}(a)=0$$ On applique alors $f^{n-1}$ sur la relation précédente, vu que $f^k=0$ pour $k\geq n$, on obtient alors $$0= \dsum_{k=0}^n \alpha_kf^{n-1+k}(a)= \alpha_0 f^{n-1}(a) \Longrightarrow \alpha_0=0.$$ Ensuite, on applique $f^{n-2}$, ce qui donne $$0= \dsum_{k=1}^n \alpha_kf^{n-2+k}(a) =\alpha_1 f^{n-1}(a) \Longrightarrow \alpha_1=0.$$ Anisi de suite, on montre que $\alpha_0=\alpha_1=\cdots= \alpha_{n-1}=0$, ce qui donne $(a,f(a), \ldots ,f^{n - 1} (a))$ est une famille libre, or il contient autant d'éléments que la dimension de $E$ done $$\boxed{\textcolor{blue}{(a,f(a), \ldots ,f^{n - 1} (a)) \text{ est une base de } E}}.$$ $\mathbf{3. }\,$ Il est clair que $\varphi_a$ est linéaire, montrons que $\varphi_a$ est bijective. $\mathbf{-- }\,$ Soit $g\in \mathcal{C}$ telque $\varphi_a(g)=g(a)=0$, alors $$ \forall k\in \inter{0,n-1},\,\, g(f^k(a))=g\circ f^k(a)=f^k\circ g(a)=0$$ autrement dit, $g$ est nul sur la base $(a,f(a), \ldots ,f^{n - 1} (a))$, donc $g=0$ et $\Ker (\varphi_a)=\{0\}$. $\mathbf{-- }\,$ Soit $b\in E$, on définit $g\in \LL(E)$ par $$g\left( (a,f(a), \ldots ,f^{n - 1} (a))\right) =\left(b, f(b),f^2(b),\cdots,f^{n-1}(b)\right).$$ $g$ est bien définie (une application linéaire est entierment déterminée par l'image d'une base). De plus, $$\forall x=\dsum_{k=0}^{n-1}\beta_k f^k(a),\,\, f(x)= \dsum_{k=0}^{n-1}\beta_k f^{k+1}(a),\, \,g(x)=\dsum_{k=0}^{n-1}\beta_k f^k(b).$$ Ce qui donne $$g\circ f (x) = g(\dsum_{k=0}^{n-1}\beta_k f^{k+1}(a))=g(\dsum_{k=1}^{n-1}\beta_{k-1} f^{k}(a))=\dsum_{k=1}^{n-1}\beta_{k-1} f^{k}(b)$$ et $$f\circ g(x) = f( \dsum_{k=0}^{n-1}\beta_k f^k(b))=\dsum_{k=0}^{n-1}\beta_k f^{k+1}(b) =\dsum_{k=1}^{n-1}\beta_{k-1} f^k(b)$$ Ainsi, $g\circ f= f\circ g$ donc $g\in \mathcal{C}(f)$, donc $\varphi_a$ est surjective. On en déduit finalement que $\varphi_a$ est bijective. $\mathbf{4. }\,$ En utilsant le résultat de la question précédente, on trouve que $\mathcal{C}(f)$ est de dimension $n=\dim(E)$, donc pour montrer que $(f^0=\mathrm{Id}e,f^1,\cdots,f^{n-1})$ est une base de $\mathcal{C}(f)$ il suffit de montrer que c'est une famille libre. Remarque Il est clair que, pout tout $k\in \N$, $f^k\in \mathcal{C}(f)$. Soit $\alpha_0,\cdots,\alpha_{n-1}\in \K$ tels que $$\dsum_{k=0}^n \alpha_kf^k =\alpha_0 \mathrm{Id}e +\alpha_1 f+\cdots+\alpha_{n-1}f^{n-1}=0$$ On applique alors $f^{n-1}$ sur la relation précédente, vu que $f^k=0$ pour $k\geq n$, on obtient alors $$0= \dsum_{k=0}^n \alpha_kf^{n-1+k}= \alpha_0 f^{n-1} \Longrightarrow \alpha_0=0.$$ Ensuite, on applique $f^{n-2}$, ce qui donne $$0= \dsum_{k=1}^n \alpha_kf^{n-2+k} =\alpha_1 f^{n-1} \Longrightarrow \alpha_1=0.$$ Anisi de suite, on montre que $\alpha_0=\alpha_1=\cdots= \alpha_{n-1}=0$, ce qui donne $(\mathrm{Id}e ,f, \ldots ,f^{n - 1} )$ est une famille libre.
Soit $u\in \LL(\R^3)$ tel que $u^3=0$ et $u^2\neq 0$. Montrer que: $$ \mathbf{a) }\,\,\,\Ker (u^2)=\im (u),\quad\mathbf{b) }\,\,\, \im(u^2)=\Ker (u),\quad\mathbf{c) }\,\,\, \rg (u)=2,\,\rg(u^2)=1.$$
Comme $u^2\neq 0$, il existe alors $x_0\in \R^3$ tel que $u^2(x_0)\neq 0$. Considérons la famille $F=(x_0,u(x_0),u^2(x_0))$, et montrons que c'est une famille libre. Soient $a,b,c\in \R$ tels que $ax_0+bu(x_0)+cu^2(x_0)=0$, en appliquant $u^2$ à cette relation, on trouve $au^2(x_0)= $ donc $a=0$. Ainsi la relation devient $b u(x_0)+cu^2(x_0)=0$ on applique alors $u$ à la dernière relation ce qui donne $b=0$, donc $ cu^2(x_0)=0$ soit $c=0$. On en déduit que $F$ est libre, puisque le cardinale de $F=3=\dim (\R^3)$, on en déduit que $F$ est une base de $\R^3$. $ \mathbf{a) }$ L'inclusion $\im (u)$ dans $\Ker (u^2)$ est trivial, en effet si $y\in \im (u)$, alors il existe $z\in \R^3$ tel que $x=u(z)$ et donc $u^2(x)=u^3(z)=0$. Inversement, si $x\in \Ker(u^2)$ alors il existe $a,\,b,\,c\in \R$ tels que $x=ax_0+bu(x_0)+cu^2(x_0)$, donc $$0=u^2(x)=a u^2(x_0)\Longrightarrow a=0 \text{ soit } x=bu(x_0)+cu^2(x_0)=u(bx_0+cu(x_0))\in \im (u).$$
Soient $a,b \in \mathbb{R}$ distincts. Montrer qu'il existe un unique endomorphisme $\varphi $ de $\mathbb{R}\left[ X \right]$ vérifiant $$\varphi (1) = 1\text{, }\varphi (X) = X\text{ et }\forall P \in \mathbb{R}\left[ X \right],P(a) = P(b) = 0 \Rightarrow \varphi (P) = 0$$
On pose pour $P\in \R[X],\,\,\varphi(P)=\dfrac{P(b)-P(a)}{b-a}X+\dfrac{bP(a)-aP(b)}{b-a}$. On a
Soit $n\in \N^*$. On note $E=\R_n[X]$. On définit l'application $\varphi$ qui à tout polynôme $P\in E$ associe $\varphi(P)=(X^2-1)P'-nXP$. On pose également pour $k\in \inter{0,n},~~P_k=(X+1)^k(X-1)^{n-k}$.
Soit $n \in \N^*$. Soit $(b_i)_{0 \leq i \leq n}$ une famille de $n+1$ réels. On considère les $n+1$ formes linéaires $(\varphi_i)_{0 \leq i \leq n}$ définies sur $\R_n[X]$ par: $ \forall P \in \R_n[X],\quad \varphi_i(P)=P(b_i)$.
On pose pour la suite (dans le cas ou les $b_i$ sont 2 à 2 distincts), $ L_i(X)=\dsp \prod_{j\in \inter{0,n}\setminus\{i\}}\dfrac{X-b_j}{b_i-b_j}$.
Soit $n\in\N$. On note $\Delta$ l'endomorphisme de $\R[X]$ défini par : $$~\forall~ P \in \R[X] ~,~ \Delta(P) = XP'.$$
correction web.
Soit $E$ un espace vectoriel de dimension finie. Soient $f,g\in\mathscr{L}(E)$ tels que $f+g=\mathrm{Id}e \text { et } \rg f+\rg g\leqslant n$. Montrer que $f$ et $g$ sont des projecteurs.
On sait que $(f+g)(E)\subset f(E)+g(E)$ donc $n\leqslant \rg f + \rg g$. On a donc $\rg f+\rg g=n$. On a $g=\mathrm{Id}-f$ donc $\Ker g=Inv(f)=\Ker(f-\mathrm{Id})$. Le théorème du rang donne $\dim\Ker g=\dim Inv(f)=n-\rg g =\rg f$. Or $Inv(f)\subset \im f$ ; puisqu'il y a égalité des dimensions, on en déduit $\im f=Inv(f)=\Ker g$. On en déduit donc que $g\circ f=0$, soit $(\mathrm{Id}-f)\circ f=0$, soit encore $f\circ f=f$ : $f$ est donc un projecteur. De même pour $g$.
$E$ désigne ici un $\K$-e-v.
Rappelons que si $p$ est un projecteur alors $x\in \im (p)$ ssi $p(x)=x$.
$E$ désigne ici un $K$-ev.
$\mathbf{1. }$ Notons $\varphi = p\circ q$, Pour montrer que $\varphi$ est un projecteur, il suffit de montrer que $\varphi^2=\varphi$ $$\varphi^2=(p\circ q)\circ (p\circ q)=p\circ (q\circ p )\circ q=p\circ (p\circ q )\circ q=p^2\circ q^2=p\circ q=\varphi.$$ On va montrer que $\Ker (\varphi) \Ker p +\Ker q$ et $\im \varphi = \im p\cap \im q$. Soit $x\in \Ker \varphi$, alors $p(q(x))=0$ donc $q(x)\in \Ker p$. D'autre par $x-q(x)\in \Ker q$ puisque $q$ est un projecteur. Donc $x=\underset{\in \Ker p}{\underbrace{q(x)}}+\underset{\in \Ker q}{\underbrace{x-q(x)}}\in \Ker p+\Ker q$ soit $\boxed{\Ker \varphi \subset \Ker p+\Ker q}$. Soit $x\in \Ker p+\Ker q$ alors $x=a+b$ avec $a\in \Ker p$ et $b\in \Ker q$, et on a $$\varphi(x)=\varphi(a+b)=\varphi(a)+\varphi(b)=p(q(a))+p(q(b))=q(p(a))+p(q(b))=0\Longrightarrow x\in \Ker \varphi.$$ Ce qui donne $ \boxed{\Ker p+\Ker q\subset \Ker \varphi}$. Conclusion $\boxed{ \Ker \varphi=\Ker p+\Ker q}$. Soit $x\in \im \varphi$, alors $\varphi(x)=x$ donc $p(q(x))=x$ soit $x\in \im p$, également $p(q(x))=q(p(x))=x$ donc $x\in \im q$. D'où $x\in \im p \cap \im q$. On en déduit $\boxed{\im \varphi\subset \im p \cap \im q}$. Soit $x\in \im p \cap \im q$ alors $p(x)=q(x)=x$ d'où $\varphi(x)=p(q(x))=p(x)=x$ donc $x\in \im \varphi$. D'où $\boxed{\im p\cap \im q\subset \im \varphi}$. Conclusion $\boxed{ \im \varphi=\im p\cap \im q}$. $\mathbf{2. }$ Supposons que $ p\circ q =0$, alors $$\begin{array}{lcl} r^2&=&(p+q-q \circ p)^2\\ &=&p^2+p\circ q-p\circ q\circ p +q\circ p+q^2 -q^2\circ p -q\circ p^2-q\circ p\circ q +(p\circ q)^2\\ &=&p+q-p\circ q \end{array}$$ On trouve $r^2=r$ ce qui prouve que \fbox{ $r$ est un projecteur de $E$}. Puisque $p\circ q= 0$ alors $\im q \subset \Ker p$, on peut alors écrire $\Ker p =\im q \oplus (\Ker p\cap \Ker q)$. En effet, on a déjà $\im q \cap (\Ker p\cap \Ker q)\subset \im q \cap \Ker q=\{0\}$ et si $x\in \Ker p$ alors $x=x_1+x_2$ avec $x_\in \im q$ et $x_2\in \Ker q$ (puisque $E=\im q \oplus \Ker q$), il faut juste montrer que $x_2\in \Ker p$ ce qui est le cas puisque $p(x_2)= p(x-x_1)=p(x)-p(x_1)=0$. Montrons alors que $\Ker r = \Ker p\cap \Ker q$. On a $\Ker p\cap \Ker q\subset \Ker r$ puisque si $ x\in \Ker p\cap \Ker q$ alors $p(x)=q(x)=p(q(x))=0$ donc $r(x)=0$. Soit $x\in \Ker r$, alors $x=x_1+x_2=x_1+y_1+y_2$ avec $x_1\in \im p,\,x_2\in \Ker p$, $y_1\in \im q,\, y_2\in \Ker p\cap \Ker q$ tels que $y_1+y_2=x_2$. Un calcul simple de $r(x)$ donne $$0=r(x)=p(x)+q(x)-q(p(x))=p(x_1)+q(x_1)-q(x_1)=p(x_1)\Longrightarrow x_1\in \Ker p\Longrightarrow x_1=0$$ Donc $x=x_2=y_1+y_2$, puis $$0=r(x)=r(x_2)=q(y_1+y_2)=q(y_1)\Longrightarrow y_1\in \Ker q\Longrightarrow y_1=0.$$ Finalement $x=y_2\in \Ker p\cap \Ker q$. Montrons maintenant que $\im r = \im p \oplus \im q$. Soit $x = x_1+x_2 \in \im p +\im q $ alors $$r(x)=p(x_1)+q(x_1)+q(x_2)-q(p(x_1))=x_1+x_2\Longrightarrow x=x_1+x_2\in \im r.$$ Soit $x=x_1+x_2\in \im r$ avec $x_1\in \im p$ et $x_2\in \Ker p$ alors $$x=x_1+x_2=r(x)= p(x_1)+q(x_1+x_2)-q(p(x_1))=x_1+q(x_2)\Longrightarrow x_2=q(x_2) \Longrightarrow x_2\in \im q$$ On en déduit que $x\in \im p +\im q$.
Soit $E$ un $\C$-ev de dimension finie , et $f \in \mathscr{L}(E)$ tel que $f^n= \mathrm{Id}e$ ($n \in \N^*$). Soit $F$ un sev de $E$ stable par $f$, et $p$ un projecteur de $E$ tel que $\im p=F$. Montrer que : $q = \dsp \frac{1}{n+1} \dsp \sum_{k=0}^n f^k \circ p \circ f^{n-k}$ est un projecteur de $E$, d'image $F$ (on pourra remarquer que, pour tout $\ell \in \Z$, $p \circ f^{\ell }\circ p = f^{\ell}\circ p$).
Pour tout $x\in E$, $p\circ f^{n-k}(x)$ appartient à $F$ donc $f^k\circ p\circ f^{n-k}(x)$ appartient à $F$ puis $q(x) \in F$. On a donc $\im p \subset F$.
Soit $A\in \MM_n(R)$ tel que $A A^t A =A$, que peut-on dire des endomorphismes canoniquement associés à $AA^t$ et $A^tA$?
Soient $X=(x_1,\cdots,x_n),\, Y=(y_1,\cdots,x_n)$ deux vecteurs non nuls de $\R^n$. On pose $A=(x_iy_j)_{1\leq i,j\leq n}$. Donner une CNS sur $X,_,Y$ pour que $AA^t A=A$.
Soit $f\in \LL (\R^n)$ (resp. $g\in \LL (\R^n)$) tel que la matrice de $f$ dans la base canonique est $AA^t$ (resp. $A^tA$)$. Alors $$M(f^2)=(AA^t)^2= AA^t AA^t =(AA^tA)A^t=AA^t =M(f)$$ donc $f^2=f$, autrement dit $f$ est un projecteur de $\R^n$.
De même, $$M(g^2)=(A^tA)^2= A^t AA^tA =A^t(AA^tA)=A^tA =M(g)$$ donc $g^2=g$, autrement dit $g$ est un projecteur de $\R^n$.
$X,Y$ deux vecteurs colonnes, alors on peut écrire $A =X Y^t$ (et donc $A^t=YX^t$), ce qui donne: $$A A^t A= XY^t YX^t XY^t = X (Y^tY)(X^tX)Y^t=\norme{Y}^2\norme{X}^2 A.$$ Donc pour avoir l'équation demandée il faut et il suffit que $\norme{Y}\norme{X}=1$.
Soient $E$ un $\K$-ev de dimension finie $n$ et $u,v\in\mathscr{L}(E)$ tels que $u\circ v=0$ et $u+v$ est inversible. Montrer que $n=\rg(u)+\rg(v)$.
Une remarque utile : on a toujours $\im(u+v) \subset \im u + \im v$. En effet, si $y \in \im(u+v)$, il existe $x$ tel que $y=(u+v)(x)$ d'où $y=u(x)+v(x) \in \im u +\im v$. Ici, $u+v$ est inversible donc $\im(u+v)=E$ donc $E \subset \im u + \im v$ ce qui implique $E=\im u +\im v$. Donc $n=\dim E =\rg u + \rg v - \dim(\im u \cap \im v)$ d'après la formule de Grassmann, d'où $n \leq \rg u + \rg v$. Enfin, $u\circ v=0$ implique $\im v \subset \Ker u$ donc $\rg v \leq \dim(\Ker u)$ soit $\rg v \leq n - \rg u$ ce qui donne l'autre inégalité $\rg u + \rg v \leq n$.
Soit $E$ un $\K$-ev de dimension finie, et $f,g\in\mathscr{L}(E)$ telles que \begin{equation*} \Ker f+\Ker g=\im f+\im g=E. \end{equation*} Montrer que ces sommes sont directes. Ce résultat est-il toujours valable en dimension infinie ?
D'après le th. du rang, on a :$\dim\Ker f + \dim \im f = \dim \Ker g+\dim \im g = n$, soit, avec des notations évidentes, $n_1+n_2=n'_1+n'_2=n$. Par ailleurs les hypothèses nous donnent $n\leqslant n_1+n_1'$ et $n\leqslant n_2+n'_2$ (d'après la formule de Grassmann), soit $n\leqslant (n-n_1)+(n-n'_1)$ ou encore $n\geqslant n_1+n'_1$ ; on a donc $n=n_1+n'_1$ ce qui prouve que la somme $\Ker f + \Ker g$ est directe. On procède de même pour les images. En dimension infinie, on peut considérer l'espace des polynômes $E=\R[X]$, et on note $(e_n)$ la base canonique de $E$ ($e_n=X^n$). On considère alors $f$ l'application linéaire définie par $e_{2n}\longmapsto e_{n}$ et $e_{2n+1}\longmapsto 0$. Alors $\Ker f=\Vect\{e_{2n+1}, \ n\in\N\}$, et $\im f=E$. On considère maintenant $g$ telle que $g(e_{2n})=0$ et $g(e_{2n+1})=e_n$, et on obtient $\Ker g=\Vect\{e_{2n},\ n\in\N\}$ et $\im g=E$. On a $\Ker f+\Ker g=E$ et $\Ker f\cap \Ker g=\{0\}$ donc $E=\Ker f\oplus \Ker g$. Par contre, $\im f\cap \im g=E$ donc $\im f$ et $\im g$ ne sont pas en somme direct.