Sur $\R^3$, parmi les applications suivantes, la quelle n'est pas une norme
L'application $N_2$ n'est pas une norme, il suffit de calculer $N_2(0,0,1)$.
Soient $E$ un $\K$-e-v et $N_1,\,N_2$ deux normes sur $E$. La quelles des applications suivantes n'est pas une norme sur $E$.
L'application $N_1N_2$ n'est pas une norme, en effet pour $\lambda=2$, on a $$\forall x\in E\setminus\{0\},\,N_1(2x)N_2(2x)=2N_1(x)\times 2N_2(x)=4N_1(x)N_2(x)\neq 2N_1(x)N_2(x).$$
Soient $$\fonct{\psi}{\R_2[X]}{\R}{P}{P(0)^2+P(1)^2},\quad\fonct{\varphi}{\R_2[X]}{\R}{P}{\abs{P(0)}+\abs{P(1)}+\abs{P(2)}}.$$ Montrer que $\psi$ n'est pas une norme. $\varphi$ est-elle une norme?
Soit $P=X(X-1)\in \R_2[X]$, on a $P\neq 0$ et $\psi(P)=P(0)^2+P(1)^2=0$ donc $\psi $ n'est pas une norme. Il est clair que pour tout $P\in \R_2[X]$ et $\lambda\in \R$, $\varphi(P)\geq 0$ et $\varphi (\lambda P)=\abs{\lambda}\varphi (P)$. D'autre part, si $\varphi(P)=0$ alors $P(0)=P(1)=P(2)=0$ ce qui implique que $P$ a trois racines distincts or $\deg (P)\leq 2$ donc $P=0$. Il reste à vérifier l'inégalité triangulaire. Soient $P,Q\in \R_2[X]$, on a: $$\begin{array}{lcl} \varphi (P+Q)&=&\abs{(P+Q)(0)}+\abs{(P+Q)(1)}+\abs{(P+Q)(2)}\\ &=&\abs{P(0)+Q(0)}+\abs{P(1)+Q(1)}+\abs{P(2)+Q(2)}\\ &\leq& \abs{P(0)}+\abs{Q(0)}+\abs{P(1)}+\abs{Q(1)}+\abs{P(2)}+\abs{Q(2)}=\varphi(P)+\varphi(Q). \end{array}$$ On en déduit alors que $\varphi$ définit une norme sur $\R_2[X]$.
Soient $f_1,f_2,f_3\in \CC([0,1],\R)$, on considère l'application $$\fonct{\varphi}{\R^3}{\R}{(x,y,z)}{\norme{xf_1+yf_2+zf_3}_\infty}.$$ Donner CNS sur $f_1,f_2$ et $f_3$ pour que $\varphi$ soit une norme sur $\R^3$.
Il faut et il suffit que la famille $(f_1,f_2,f_3)$ soit libre dans $\CC([0,1],\R)$.
Soit $E$ un $\K$-evn, montrer que: $$\forall (x,y)\in (E\setminus\{0\})^2,\quad \max\left(\norme{x},\norme{y}\right)\norme{\dfrac{x}{\norme{x}}-\dfrac{y}{\norme{y}}}\leq 2\norme{x-y}.$$
Quitte à remplacer $x$ par $y$, on peut supposer que $\norme{x}\geq \norme{y}$. Ainsi, $$\begin{array}{lcl} \max\left(\norme{x},\norme{y}\right)\norme{\dfrac{x}{\norme{x}}-\dfrac{y}{\norme{y}}}&=&\norme{x-\dfrac{\norme{x}}{\norme{y}}y}=\norme{x-y+y-\dfrac{\norme{x}}{\norme{y}}y}\\ &&\\ &\leq& \norme{x-y}+\norme{y-\dfrac{\norme{x}}{\norme{y}}y}= \norme{x-y}+\left(\dfrac{\norme{x}}{\norme{y}}-1\right)\norme{y}\\ &&\\ &\leq& \norme{x-y}+\left(\dfrac{\norme{x}-\norme{y}}{\norme{y}}\right)\norme{y}\leq \norme{x-y}+\norme{x-y} \end{array}$$
Montrer que $N$, définie sur $\R^2$ par $N(x,y)=\max\left(\abs{x},\abs{y},\abs{x-y}\right)$, est une norme sur $\R^2$ puis représenter la boule unité ouverte.
Il est clair que $N$ définie une norme sur $\R^2$. Pour déterminer la boule unité $B_1$, on remarque que $(x,y)\in B_1$ ssi $\abs{x}< 1$ et $\abs{y}< 1$ et $\abs{x-y}< 1$. Ce qui implique, $x\in ]-1,1[,\,y\in ]-1,1[$ et $x-y\in ]-1,1[$, la dernière relation se traduit par $x-1< y< x+1$.
Soit $(E,\norme{\cdot})$ un $\K$-evn. Montrer: $$\forall x,\,y\in E,\quad \norme{x}+\norme{y}\leq \norme{x+y}+\norme{x-y}.$$
Soient $x,y\in E$, on a $$\norme{2x}=\norme{x+x}=\norme{x+y+x-y}\leq \norme{x+y}+\norme{x-y},$$ $$\norme{2y}=\norme{y+y}=\norme{y+x+y-x}\leq \norme{x+y}+\norme{x-y},$$ en additionnant ces deux relation on obtient la relation demandée.
Soient $n \in \mathbb{N}$ et $E$ l'espace des polynômes réels de degrés inférieurs à $n$. Montrer qu'il existe $\lambda > 0$ vérifiant $$\forall P \in E,\int_0^1 {\left| {P(t)} \right|\,{\mathrm{d}}t} \geqslant \lambda \mathop {\sup }\limits_{t \in \left[ {0,1} \right]} \left| {P(t)} \right|$$
Les application $\fonct{N_1}{E}{\R}{P}{\dsp\int_0^1\abs{P(t)}\ud t}$ et $\fonct{N_2}{E}{\R}{P}{\dsp\mathop {\sup }\limits_{t \in \left[ {0,1} \right]} \left| {P(t)} \right|}$ définissent des normes sur $E$ (je vous laisse la vérification). $E$ étant de dimension finie donc les deux normes sont équivalentes, i.e $$\exists 0< \lambda< \beta\in \R_+,~~\forall P\in E,~~ \lambda N_2(P)\leq N_1(P)\leq \beta N_1(P).$$
Soit $E=\R_1[X]$. On considère les trois normes suivantes: $$N_1(aX+b)=\abs{a}+\abs{b},\quad N_2(aX+b)=\underset{t\in [0,1]}{\max}(\abs{at+b}),\,\text{ et }N_3(aX+b)=\underset{t\in \R}{\max}(\abs{a\ee^{\ii t}+b})$$ Déterminer les plus petits réels $\alpha,\,\beta$ tels que $N_2\leq \alpha N_1\leq \beta N_2$ sur $\R_1[X]$. Faire de même avec $N_1$ et $N_3$.
Comparaison entre $N_1$ et $N_2$.
Soit $P=aX+b\in \R_1[X]$, on a
$$\forall t\in [0,1],\,\abs{at+b}\leq t\abs{a}+\abs{b}\leq \abs{a}+\abs{b} \Longrightarrow N_2(P)\leq N_1(P)$$
On peut alors prendre $\alpha=1$.
D'autre part,
$$\abs{a}=\abs{a+b-b}\leq \abs{a+b}+\abs{b}=\abs{a\times 1+b}+\abs{a\times 0+b}\leq 2N_2(P)$$
et
$\abs{b}=\abs{a \times 0+b}\leq N_2(P)$.
On en déduit alors que $N_1(P)\leq 3N_2(P)$, on peut alors prendre $\beta =3$ (la valeur la plus petite, essayer avec $P=2X-1$).
Comparaison entre $N_1$ et $N_3$.
$$\forall t\in \R,\, \abs{a\ee^{\ii t}+b}\leq \abs{a}\abs{\ee^{\ii t}}+\abs{b}\leq \abs{a}+\abs{b}$$
ce qui donne $N_3\leq N_1$.
D'autre part, pour $t=0 $ si $ab\geq 0$ et $\pi $ sinon, on a
$$\abs{a\ee^{\ii t}+b} =\sqrt{a^2+b^2+2ab\cos(t)} =\sqrt{ (\abs{a}+\abs{b})^2}=N_1(P)$$
donc $N_1\leq N_3$. On en déduit alors que $N_1=N_3$.
Soit $K$ une partie convexe d'un $\R$-e.v $E$, admettant $0_E$ comme centre de symétrie, ne contenant aucune droite vectorielle mais telle que tout droite vectorielle la rencontre en au moins un point distinct de $0_E$.
Dans $\R^2$, on considère les points $A=(-1,0)$ et $B=(1,0)$. On note aussi $\mathcal{A}=\{C=(x,y)\in \R^2,\, N(C-A)+N(C-B)=4\}$ où $N$ désigne la norme sur $\R^2$.
Déterminer et tracer $\mathcal{A}$ dans les cas suivants: $$ N(x,y)=\norme{(x,y)}_2=\sqrt{x^2+y^2},\quad N(x,y)=\norme{(x,y)}_1=\abs{x}+\abs{y},\quad N(x,y)=\norme{(x,y)}_\infty= \max (\abs{x},\abs{y}).$$
On remarque que si $(x,y)\in \mathcal{A}$ alors les points $(-x,y),\, (x,-y),\,(-x,-y)$ sont aussi dans $\mathcal{A}$, puisque $$ \norme{(x,y)-A}=\norme{(x,-y)-A}=\norme{(-x,y)-B}=\norme{(-x,-y)-B},\, ....$$ ( cela marche dans ce cas grâce à la symétrie des points $A$ et $B$ par rapport à l'origine), on peut alors limiter l'étude sur l'ensembe $\R_+^2$ puis compléter par symétrie.
1ère cas: $N=\norme{\cdot}_2$.
soient $x,y\geq 0$, on a: $$ \begin{array}{lcl} (x,y)\in \mathcal{A}_2 &\Longleftrightarrow& (x-1)^2+y^2 = 16 +(x+1)^2+y^2-8\sqrt{(x+1)^2+y^2 }\\ &\Longleftrightarrow& -2x=16+2x -8\sqrt{(x+1)^2+y^2 }\\ &\Longleftrightarrow& (4x+16)^2=64 ((x+1)^2+y^2)\\ &\Longleftrightarrow& 16x^2+128x+256=64x^2+128x+64+64y^2\\ &\Longleftrightarrow& 48x^2+64y^2=192 \end{array} $$ Donc (en utilsant les symétries) $\mathcal{A}_2=\{(x,y)\in \R^2,\, \dfrac{x^4}{4}+\dfrac{y^2}{3}=1\}$.
2ème cas: $N=\norme{\cdot}_1$.
soient $x,y\geq 0$, on a:
$\quad 2-1$ si $x\leq 1$ alors
$$
\begin{array}{lcl}
\abs{x-1}+\abs{y}+\abs{x+1}+\abs{y}=4&\Longleftrightarrow& 1-x+y+x+1+y=4 \\
&\Longleftrightarrow& 2y+2=4 \Longleftrightarrow y=1.
\end{array}
$$
$\quad 2-2$ si $1\leq x\leq 2$ alors
$$
\begin{array}{lcl}
\abs{x-1}+\abs{y}+\abs{x+1}+\abs{y}=4&\Longleftrightarrow& x-1+y+x+1+y=4 \\
&\Longleftrightarrow& 2y+2x=4 \Longleftrightarrow y=2-x.
\end{array}
$$
$\quad 2-2$ si $2 < x$ alors dans ce cas il n'y a pas de solutions.
3ème cas: $N=\norme{\cdot}_\infty$.
soient $x,y\geq 0$, on a:
$\quad 3-1-a) $ si $x\geq 1$ et $y\leq x-1 $ alors
$$
\begin{array}{lcl}
\max(\abs{x-1},\abs{y})+\max(\abs{x+1},\abs{y})=4&\Longleftrightarrow& x-1+x+1=4 \\
&\Longleftrightarrow& x=2.
\end{array}
$$
$\quad 3-1-b)$ si $x\geq 1$ et $ x-1 \leq y \leq x+1$ alors
$$
\begin{array}{lcl}
\max(\abs{x-1},\abs{y})+\max(\abs{x+1},\abs{y})=4&\Longleftrightarrow& y+x+1=4 \\
&\Longleftrightarrow& y=3-2x.
\end{array}
$$
$\quad 3-1-c)$ si $x\geq 1$ et $ x+1 < y$ alors dans ce cas il n'y a pas de solutions.
$\quad 3-2-a)$ si $x < 1$ et $y\leq 1-x$, alors
$$\max(\abs{x-1},\abs{y})+\max(\abs{x+1},\abs{y})=4 \Longleftrightarrow 1-x+1+x=4\Longleftrightarrow 2=4.$$
Ce qui est impossible, donc il n'y a pas de solutions dans ce cas.
$\quad 3-2-a)$ si $x < 1$ et $1-x \leq y \leq 1+x $, alors
$$\max(\abs{x-1},\abs{y})+\max(\abs{x+1},\abs{y})=4 \Longleftrightarrow y +1+x=4\Longleftrightarrow x+y=3 \Longleftrightarrow (x,y)=(1,2).$$
$\quad 3-2-c)$ si $x < 1$ et $ 1+x < y $, alors
$$\max(\abs{x-1},\abs{y})+\max(\abs{x+1},\abs{y})=4 \Longleftrightarrow 2y=4 \Longleftrightarrow y=2.$$
En résumé,
Soit $A$ une partie non vide d'un e.v.n $E$.
Les ensembles suivants sont-ils bornés? $$A=\{x\sin(x),\,x\in \R\},\quad B=\{(x,y)\in \R^2,\, x^2+xy+y^2=1\},$$ et $C=\{(x,y)\in \R^2,\,\,x^2-y^2=1\}.$
Soient $E$ un $\K$-evn, $a,b\in E$, $\alpha,\beta,\in \R_+^*$ et $\lambda\in \R^*$. Montrer les relations suivantes: $$\mathbf{a}) \,\,B(a+b,\alpha+\beta)=B(a,\alpha)+B(b,\beta),\quad \quad \mathbf{b}) \,\, B(\lambda a, \abs{\lambda} \alpha)=\lambda B(a,\alpha).$$
Soient $u\in B(a,\alpha),\,v\in B(b,\beta)$, on a $$\norme{(a+b)-(u+v)}\leq \norme{a-u}+\norme{b-v}< \alpha+\beta.$$ Donc $ u+v\in B(a+b,\alpha+\beta)$, ce qui implique que $B(a,\alpha)+B(b,\beta)\subset B(a+b,\alpha+\beta)$. Inversement, soit $x\in B(a+b,\alpha +\beta)$, on pose $u=\dfrac{\alpha}{\alpha+\beta}(x-(a+b))+a,$ et $v=\dfrac{\beta}{\alpha+\beta}(x-(a+b))+b$. $$\left\{\begin{array}{lcl} u+v&=&\dfrac{\alpha}{\alpha+\beta}(x-(a+b))+a+\dfrac{\beta}{\alpha+\beta}(x-(a+b))+b\\ \norme{u-a}&=&\norme{\dfrac{\alpha}{\alpha+\beta}(x-(a+b))}=\dfrac{\alpha}{\alpha+\beta}\norme{x-(a+b)}< \alpha\Longrightarrow u\in B(a,\alpha),\\ \norme{v-b}&=&\norme{\dfrac{\beta}{\alpha+\beta}(x-(a+b))}=\dfrac{\alpha}{\alpha+\beta}\norme{x-(a+b)}< \beta\Longrightarrow v\in B(b,\beta), \end{array} \right. $$ On en déduit que $B(a+b,\alpha+\beta)\subset B(a,\alpha)+B(b,\beta)$ ce qui prouve l'égalité.
Soit $A$ un ensemble non vide de $E$ convexe. Montrer que $\overset{\circ}{A}$ est un ensemble convexe.
Soient $x,y\in \overset{\circ}{A}$ et $\lambda\in ]0,1[$. Alors il existe $\varepsilon_1>0$ (resp. $\varepsilon_2>0$) tel que $B(x,\varepsilon_1)\subset A$ (resp. $B(y,\varepsilon_2)\subset A$). On note alors $\varepsilon =\min (\varepsilon_1,\varepsilon_2)$, alors $$B(\lambda x+(1-\lambda)y,\varepsilon)=B(\lambda x,\varepsilon)+B((1-\lambda)y,\varepsilon)=\lambda B(x,\varepsilon)+(1-\lambda)B(y,\varepsilon)\subset A$$
Soit $F$ un s-e-v de $E$. Montrer que si l'intérieur de $F$ est non vide alors $F=E$.
Soit $a \in \overset{\circ}{F}$. Il existe donc $r>0$ tel que $B(a,r)\subset F$. Si $x$ est un vecteur quelconque de $E$, différent de $a$, alors le vecteur $a+\dfrac{r}{2\norme{x-a}}(x-a)$ appartient à $B(a,r)$ donc à $F$. Par la suite, $x\in F$ puisque $F$ est un sev, ce qui prouve $F=E$.
On considère $A=\{\dfrac{1}{x+n}+\dfrac{1}{2^n}; (x,n)\in \R_+^*\times \N^*\}$. Déterminer $\overset{\circ}{A}$ et $\overline{A}$.
Pour $n\in \N^*$, on note $A_n=\left\{\dfrac{1}{x+n}+\dfrac{1}{2^n}; x\in \R_+^*\right\}$, alors $A=\dsp\underset{n\geq 1}{\bigcup}A_n$. Une étude rapide de la fonction $\fonct{f_n}{\R_+^*}{\R}{x}{\dfrac{1}{x+n}+\dfrac{1}{2^n}}$ montre que $f_n$ est strictement décroissante. Donc $$A_n=f_n(\R_+^*)=\left]\limiteX{x}{\infty}f_n(x),\limiteX{x}{0^+}f_n(x)\right[=\left]\dfrac{1}{2^n},\dfrac{1}{n}+\dfrac{1}{2^n}\right[$$ Ce qui donne $A=\left]0,\dfrac{3}{2}\right[.$ On en déduit, $$\boxed{ \overset{\circ}{A}=\left]0,\dfrac{3}{2}\right[,~~~~\overline{A}=\left[0,\dfrac{3}{2}\right]}.$$
Soient $E$ un e.v.n, $A,B$ deux parties de $E$. On suppose que $A$ et $B$ sont denses dans $E$ et que $A\cap B=\emptyset$. Montrer que $\overset{\circ}{A}=\overset{\circ}{B}=\emptyset$.
Supposons que $\overset{\circ}{A}\neq \emptyset$, soit alors $x\in \overset{\circ}{A}$, il existe $r>0$ tel que $B(x,r)\subset A$, or comme $B$ est dense dans $E$ alors $B\cap B(x,r)\neq \emptyset$ donc $B\cap A\neq \emptyset$ contradiction donc $\boxed{\overset{\circ}{A}=\emptyset}.$ On faite la même démarche pour $B$.
Pour $n\in \N$, on pose $u_n=\dfrac{1}{n!}\dsum_{k=0}^nk!$.
Soient $E$ un $\K$-EVN et $(u_n)$ une suite bornée de $E^\N$. On suppose que la suite $v =(u_n+\frac{u_{2n}}{2})_n$ converge vers 0.
On considère les matrices suivantes: $A=\begin{pmatrix} 1/2&0&0\\ 0&3/5&0\\0&0&1/3 \end{pmatrix},\,\,B=\begin{pmatrix} 1&0&0\\0&-1&1\\0&0&1 \end{pmatrix}$.
On considère la matrice $A=\begin{pmatrix} 1&0&0\\ -2&3&1\\ 4&-4&-1 \end{pmatrix}$.
Soient $A,\,B\in \MM_p(\R)$. On suppose que $(AB)^n\tendversN\,0_p$. Montrer que $(BA)^n\tendversN\,0_p$.
Il suffit d'écrire, $$\forall n\geq 2,\quad (BA)^n = (BA) (BA)\cdots (BA)(BA) =B(AB)(AB)\cdots (AB)B=A (AB)^{n-1} B$$ Comme $(AB)^n\tendversN\,0_p$ alors $(AB)^{n-1}\tendversN\,0_p$ ce qui donne le résultat.
Soit~$B\in\MM_n(\R)$ une matrice antisymétrique, telle que la suite~$\bigl(B^n\bigr)_{n\in\N}$ converge vers une matrice~$C$. Que peut-on dire de~$C$ ?
Pour tout $n\in \N$, on a $\left( \,^tB\right)^n=\,^t (B^n)\tendversN \,^t C$. Comme $B$ est antisymétrique alors $\,^tB=-B$ donc $\left( \,^tB\right)^n=(-B)^n$ donc $$\left( \,^tB\right)^{2n}=B^{2n}\tendversN\,C,\text{ et } \left( \,^tB\right)^{2n+1}=-B^{2n+1}\tendversN\,-C.$$ Donc $C=-C$ d'où $C=0$.
Soit $M\in \MM_n(\K)$, on suppose que la suite $(M^n)$ converge vers $A\in \MM_n(\K)$.
La suite $(M^n)_n$ converge donc toute suite extraite de cette suite converge aussi (vers la même limite), en particulier, la suite $(M^{2n})_n$ converge aussi vers $A$ . Pour tout $n\in \N$, on a $M^{2n}=M^n\times M^n$ ainsi par passage à la limite on trouve $A= A\times A$.
Soit $E$ un $\K$-evn de dimension finie $p$, et $(x_n)$ une suite d'éléments de $E$. On suppose que $\dsum \norme{x_n}$ converge dans $\R$, montrer que $\dsum x_n$ converge dans $E$.
Soit $\BB=(e_1,\cdots,e_p)$ une base de $E$, pour tout $n\in \N$, on a
$x_n=x_{1,n}e_1+x_{2,n}+\cdots+x_{p,n}e_p$
($(x_{i,n})_n$ est la $i$\up{ème} suite cordonnée de $(x_n)$ relativement à la base
$\BB$).
$E$ étant de dimension finie, donc tout les normes sur $E$ sont équivalentes, on travaille
donc avec la norme
infinie définie par $\norme{\dsum_{k=1}^p a_ke_k}=\max\{\abs{a_k},\,k\in\inter{1,p}\}$.
On a pour tout $i\in \inter{1,p}$ et $n\in \N$, $\abs{x_{i,n}}\leq \norme{x_n}_\infty$, or
$\dsum \norme{x_n}_\infty$ converge. On en déduit alors que $\dsum x_{i,n}$ est absolument
convergente donc convergente. Notons $\ell_i$ sa somme.
$$\forall n\in \N,\quad \dsum_{k=0}^nx_k=\dsum_{k=0}^n (\dsum_{i=1}^p
x_{i,k}e_i)=\dsum_{i=1}^p\left(\dsum_{k=0}^nx_{i,k}\right)e_i\tendversN\,\dsum_{i=1}^p\ell_i
e_i.$$
Soit $A\subset E$ un ensemble non vide. On suppose que $A$ est convexe. Montrer que $\overline{A}$ est convexe.
Soient $x,y\in \overline{A}$ et $\lambda\in ]0,1[$, d'après la proposition précédente, ils existe deux suites $(x_n),\, (y_n)$ d'éléments de $A$ tels que $x_n\tendversN\,x$ et $y_n\tendversN \,y$. On considère alors la suite $(w_n)$ définie par $w_n=\lambda x_n+(1-\lambda)y_n$. Alors la suite $(w_n)$ vérifie: $$\forall n\in \N,\,w_n\in A \text{ (car $A$ est convexe) et }w_n\tendversN\,\lambda x+(1-\lambda)y.$$ Puisque $(w_n)\in A^\N$ alors $\lim w_n\in \overline{A}$, ceci prouve que $\lambda x+(1-\lambda)y\in \overline{A}$.
Soit $E=\CC([0,1],\R)$ muni de la norme $\norme{\cdot}_\infty$. On note $$A=\{f\in E,\, f(0)=0 \text{ et }\dsp\int_0^1f(t)\ud t\geq 1\}.$$ Montrer que $A$ est une partie fermée de $E$.
Soit $(f_n)$ une suite d'éléments de $A$ qui converge dans $E$ vers $f$, i.e. $\norme{f_n-f}_\infty\tendversN\,0$.
On en déduit alors que $f\in A$, ce qui prouve que $A$ est un fermé de $E$.