Soit f:I⟼R, a∈I, pour x∈I∖{a} on définit la fonction pf par:
pf(x)=x−af(x)−f(a).
(Nombre dérivé)
On dit que la fonction f est dérivable en a∈I ssi pf admet une limite finie
en a.
Cette limite est appelée nombre dérivé au point a est notée f′(a).
Avec cette définition, on peut écrire:
f′(a)=x→alimx−af(x)−f(a)=h→0limhf(a+h)−f(a).
Exemple
Soit f(x)=x2+x,x∈R. Soit a∈R, on a:
∀x∈R,x=a,p(x)=x−ax2+x−a2−a=(x+a)+1. Donc x→alimp(x)=2a+1, donc f est dérivable en a et f′(a)=2a+1.
Soit a∈R (resp a∈R+). Étudier la dérivabilité de cos en a (resp. x).
Correction
Soit h∈R∗, on a d'après les formules trigonométriques,
cos(a+h)−cos(a)==cos(a)cos(h)−sin(a)sin(h)−cos(a)cos(a)(cos(h)−1)−sin(a)sin(h).
Or on sait que hsin(h)h→01 et hcos(h)−1h→00. On en
déduit,
hcos(a+h)−cos(a)=cos(a)hcos(h)−1−sin(a)hsin(h)h→0−sin(a).
Donc cos est dérivable en a et cos′(a)=−sin(a).
Soit h∈R∗ tel que a+h≥0, on a:
ha+h−a=(a+h+a)h(a+h−a)(a+h+a)=a+h+a1.
Comme la fonction racine est continue sur R+, alors
(a+h+a)h→02a.
On en déduit que si a>0 alors la fonction racine est dérivable en a et le nombre dérivé est
2a1, par contre la fonction racine n'est pas dérivable en 0.
Soient f∈F(I),a∈I. f est dérivable en a ssi il existe une fonction ε
définie sur I
continue en a, ε(a)=0 et un nombre ℓ∈R tel que:
∀x∈I,f(x)=f(a)+(x−a)(ℓ+ε(x))=f(a)+(x−a)ℓ+(x−a)ε(x).
De plus on a f′(a)=ℓ.
Soit f:I↦R et a∈I∘. on suppose que f est dérivable en a.
Étudier l'éventuelle h→0lim2hf(a+h)−f(a−h).
Correction
Il existe ε:I↦R telle que:
∀x∈I,f(x)=f(a)+(x−a)(f′(a)+ε(x)), et ε(a)=0. Ce qui nous donne:
h=0,2hf(a+h)−f(a−h)=f′(a)+2ε(a+h)+ε(a−h)h→0⟶f′(a).
f dérivable en a, alors f est continue en a.
Remarque
La réciproque est faux comme le montre l'exemple f(x)=∣x∣ et a=0.
Interprétation graphique et cinématique de la dérivé
Soit f:I⟼R, a∈I∘. On note Cf la courbe représentative de f,
A(a,f(a))∈Cf.
Pour x∈I,x=a, on note également le point M(x,f(x))∈Cf. La droite (AM) a pour
coefficient
directeur x−af(x)−f(a).
Puisque f est continue en a, M⟶A lorsque x tend vers a. Donc la droite (AM) a pour
position limite quand x tend vers a, la droite
passant par A de coefficient directeur f′(a); cette droite est donc la tangente à Cf en a.
On en déduit la proposition suivante:
0,0
–o+←↓↑→
x0
A
x1
M
Pente de (AM) = -0.296
f′(x0)=1
faites bouger le point x1
Si f est dérivable en a, alors la courbe Cf admet en A(a,f(a)) une tangent T de
coefficient
directeur
f′(a).
Cette tangente a pour équation
y=f′(a)(x−a)+f(a).
L'application g:x↦f(a)+f′(a)(x−a) est une application affine et Cg est la tangente à
Cf en
a.
On dit que g est l'approximation affine de f au voisinage de a. Cette approximation
est l'idée de base de différentes méthodes numériques
comme la méthode de Newton (pour la résolution de l'équation f(x)=0) ou la
méthode d'Euler (pour la
résolution des équations différentielle).
Une fonction f de courbe représentative C est telle que f(4)=−3 et f′(4)=2.
Écrire l'équation de la tangente T à C au point A d'abscisse 4.
Donner une approximation de f(4.05).
Correction
L'équation de la tangente T à C est donnée par la formule y=f′(a)(x−a)+f(a), ce qui donne
y=f′(4)(x−4)+f(4)=−3(x−4)+2=−3x+14.
Pour trouver une approximation de f(4.05) on utilise l'équation de la tangente, ce qui donne
f(4.05)≃−3(4.05)+14=1.85⟹f(4.05)≃1.85.
Opérations sur les fonctions dérivables en un points
Soient I un intervalle de R non vide et non réduit à un point et a∈I.
Soient f,g:I↦R et λ∈R. On suppose que f et g sont dérivables en a, alors:
La fonction f+λg est dérivable en a et (f+λg)′(a)=f′(a)+λg′(a).
La fonction fg est dérivable en a et (fg)′(a)=f′(a)g(a)+f(a)g′(a).
Si g(a)=0, alors la fonction gf est dérivable en a et on a
(gf)′(a)=g2(a)f′(a)g(a)−f(a)g′(a).
En particulier, on a (g1)′(a)=g2(a)−g′(a).
(Dérivée de la composée)
Soient J un intervalle de R, f:I↦R, g:J↦R. On suppose que:
f(I)⊂J,
f est dérivable en a,
g est dérivable en b=f(a).
Alors, g∘f est dérivable en a et on a,
(g∘f)′(a)=g′(f(a))f′(a).
Soit f:R↦R définie par f(x)=1+x2. Soit a∈R, étudier la dérivabilité de f en a.
Correction
Soit f1:R↦R+∗ définie par f1(x)=1+x2. On a f1 est dérivable en a et
f1′(a)=2a.
Soit f2:R+∗↦R définie par f2(y)=y. On a f2 est dérivable en f1(a)
(puisque f1(a)>0) et
f2′(f1(a))=2f1(a)1.
Comme f1(R)⊂R+∗ et f=f2∘f1. On en déduit en appliquant le résultat de la proposition
précédente, que f est dérivable en a et
f′(a)=f2′(f1(a))f1′(a)=21+a212a=1+a2a.
Application dérivée
Soit I un intervalle de R, f:I↦R.
On appelle dérivée de f l'application qui à chaque x∈I tel que f′(x) existe associe f′(x).
On note Df′={x∈I,f′(x) existe}, alors
f′:Df′↦R, x↦f′(x).
On dit que f est dérivable sur I si Df′=I.
Exemple
Soit f:R↦R définie par f(x)=∣x∣, alors le domaine de définition de f′ est R∗ et f′ est
définie
par: f′(x)=⎩⎪⎨⎪⎧1−1 si x>0, si x<0.
En utilisant les résultats des propositions précédentes, on trouve:
Soient f,g:I↦R et λ∈R. On suppose que f et g sont dérivables sur I, alors:
La fonction f+λg est dérivable sur I et (f+λg)′=f′+λg′.
La fonction fg est dérivable sur I et (fg)′=f′g+fg′.
Si g ne s'annule pas sur I, alors la fonction gf est dérivable sur I et on a
(gf)′=g2f′g−fg′.
Donner le domaine de définition de f puis f′, avec f(x)=x2ex, puis déterminer f′.
Correction
f est définie sur R dérivable sur R comme le produit de deux fonctions dérivables sur R.
On note u(x)=x2 et v(x)=ex, alors
f′(x)=u′(x)v(x)+u(x)v′(x)=2xex+x2ex=(x2+2x)ex.
Pour x=1, on pose f(x)=x−1e−x. Déterminer f′(x) puis donner le signe de f′.
Correction
f est de la forme vu, avec u(x)=e−x,v(x)=x−1. Donc, pour tout x=1, on a:
f′(x)=v2(x)u′(x)v(x)−u(x)v′(x)=(x−1)2−(x−1)e−x−1×e−x=(x−1)2−xe−x.
D'autre part, e−x>0 et (x−1)2>0, donc le signe de f′ est l'opposé de signe de x.
(Dérivée de la composée)
Soient J un intervalle de R, f:I↦R, g:J↦R. On suppose que:
f(I)⊂J,
f est dérivable sur I,
g est dérivable sur J.
Alors, g∘f est dérivable en a et on a,
∀x∈I,(g∘f)′(x)=g′(f(x))f′(x).
Remarque
On retiens en particulier les deux formules suivantes.
Si u:I⟼R+∗ dérivable, alors les fonctions ln(u) et u sont dérivable sur I, et
on a:
∀x∈I,(ln(u(x))′=u(x)u′(x),(u(x))′=2u(x)u′(x).
On peut également retenir aussi les formules suivants:
Si u:I⟼R dérivable, alors les fonctions un(n∈N∗) et eu sont dérivable sur
I, et on a:
∀x∈I,((u(x)n)′=nu′(x)un−1(x),(eu(x))′=u′(x)eu(x).
Déterminer le domaine de définition de f (resp. f′) avec f(x)=ex+1 puis déterminer f′.
Correction
On note u(x)=x,v(x)=ex+1, alors
v définie sur R à valeur dans R+∗ et dérivable sur R, et on a v′(x)=ex pour tout
x∈R.
u est définie sur R+ dérivable sur R+∗, et pour tout x>0,
u′(x)=2x1.
Puisque v(R)⊂R+∗ alors u∘v définie sur R et dérivable sur R, de plus,
∀x∈R,f′(x)=v′(x)u′(v(x))=(ex)2ex+11=2ex+1ex.
Soient h,f,g trois fonctions définies par:
h(x)=1−x1+x,f(x)=ln(h(x))=ln(1−x1+x),g(x)=ex+1ex−1.
Déterminer le domaine de définition de h puis étudier le signe de h (on pourra faire un
tableau de signe).
En déduire le domaine de définition de f noté Df.
Rappeler la règle du calcul de (u∘v)′, puis calculer pour tout réel x∈Df,
h′(x)
et ensuite f′(x) (on simplifie le plus possible l'expression de f′).
Montrer que pour tout a∈Dg, on a g(a)∈Df.
On admet que pour tout x∈R, g(x)∈Df. Déterminer f∘g(x) (détailler les
étapes
du calculs et simplifications).
Que remarque-t-on?
Correction
La fonction h est définie sur R∖{1}. En étudiant les signes de 1−x et 1+x, on
trouve:
La fonction ln est définie sur R+∗, en utilisant le résultat de la question 1) on trouve
que Df=]−1;1[.
D'après le cours (u∘v)′=u′∘v×v′. Pour tous x∈Df, on a:
h′(x)=(1−x)21(1−x)−(−1)(1+x)=(1−x)22,f′(x)=h(x)h′(x)=1−x1+x1(1−x)22=(1+x)(1−x)2=1−x22.
Pour tout x∈Dg, on a:
f∘g(x)=ln⎝⎜⎜⎛1−ex+1ex−11+ex+1ex−1⎠⎟⎟⎞=ln(ex+1−ex+1ex+1+ex−1)=ln(22ex)=ln(ex)=x.
On en déduit que f∘g=Id (l'application identité). De même, on vérifie que
∀x∈]−1;1[,g(f(x))=1−x1+x+11−x1+x−1=1+x+1−x1+x−1+x=x.
On dit alors que g est la fonction réciproque de f (et f est la réciproque de g), et on note
g=f−1.
0,0
–o+←↓↑→
h
h
f
g
h(x)=1−x1+x
f(x)=ln(1−x1+x)
g(x)=ex+1ex−1
Dérivées successives, classe d'une fonction
Soit I un intervalle de R, f:I↦R. On définit par récurrence l'application f(n), fonction
dérivée
d'ordre n∈N, de la façon suivante:
{f(0)=fon suppose f(n−1) connue; s’elle est deˊrivable sur I, on pose f(n)=(f(n−1))′.
Soient n∈N et a∈I. On appelle:
f(n)(a) est le nombre dérivé n\up{ième} de f en a.
f(n) est la fonction dérivée n\up{ième} de f.
Exemple
Pour tout n∈N, on a pour tout x∈R,
sin(n)(x)=sin(x+2nπ),exp(n)(x)=exp(x).
(Classe d'une fonction)
Soit f:I↦R. Soit n∈N. On dit que f est de classe Cn sur I ssi
{f est n fois deˊrivable sur If(n) est continue sur I.
On note Cn(I,R) l'ensemble des fonctions de classe Cn sur I.On dit que f est de classe
C∞ sur I
si pour tout n∈N,f∈Cn(I,R).
Soit f la fonction définie sur R par f(x)={sin(x)x si x>0 sion. Déterminer la classe de f sur R.
Correction
La fonction f est de classe C∞f sur R+ et R−, il faut étudier la dérivabilités
successives
en 0.
Puisque x→0limsin(x)=x→0limx=0=f(0) donc f est continue en 0.
Pour x>0, on a xf(x)−f(0)=xsin(x)x→01.
Pour x<0, on a: xf(x)−f(0)=xxx→01.
On en déduit que f est dérivable en 0 et f′(0)=0.
Pour x=0, on a f′(x)={cos(x)1 si x>0 si x<0..
Pour x>0, on a
xf′(x)−f′(0)=xcos(x)−1x→0(cos)′(0)=0.
Pour x<0, on a xf′(x)−f′(0)=0x→00.
On en déduit que f est deux fois dérivable en 0 et f′′(0)=0.
La deuxième dérivée de f sur R∗ est définie par f′′(x)={−sin(x) si x>0, si x<0..
Pour x>0, on a xf′′(x)−f′′(0)=x−sin(x)x→0−1.
Pour x<0, on a: xf′′(x)−f′′(0)=0x→00.
On en déduit que f′′ n'est pas
dérivable en 0.
On en déduit que f∈C2(R) (f′′ est continue en 0).
0,0
–o+←↓↑→
f
f'
f''
f(x)
(Formule de Leibniz)
Soient n∈N, f,g deux fonctions définies sur I, n fois dérivables sur I, alors fg est n
fois dérivable
sur I et on a:
(fg)(n)=k=0∑nCnkf(k)g(n−k).
Applications de la dérivation
Extrémum local d'une fonction dérivable
Soit f une application de I dans R; si f admet un extrémum local au point a intérieur à I et si
f est dérivable en
a alors f′(a)=0.
Graphiquement
ce résultat se traduit par le fait que la courbe représentative de f admet une tangente
horizontale en A(a,f(a)), c.f. figure ci-dessous.
0,0
–o+←↓↑→
x0
A
x1
B
x2
C
x
y
Remarque
La condition f′(a)=0 n'est ni nécessaire, ni suffisante pour que f admette un extrémum local en a.
Par exemple, f(x)=∣x∣, admet un extrémum globale (en x=0), mais f n'est pas dérivable en
0.
Si on pose, f(x)=x3, alors f′(0)=0 et pourtant f n'admet pas d'extrémum en 0.
Théorème de Rolle
(Théorème de Rolle)
Soit f une fonction continue sur [a;b] dérivable sur ]a;b[ telle que f(a)=f(b).
Alors il existe c∈]a;b[ tel que f′(c)=0.
Interprétation graphique:
Il existe au moins un point c dans l'intervalle ]a;b[, tel que la tangente à Cf au point
(c,f(c))
est horizontale.
Le théorème de Rolle donne l'existence de c, on peut très bien avoir plusieurs points c1,⋯,ck de
l'intervalle ]a;b[ tels que f′(cj)=0 pour j∈[[1,k]], c.f. Figure précedente
.
(Formule des accroissements finis)
Soit f une fonction continue sur [a;b] dérivable sur ]a;b[ telle que f(a)=f(b).
Alors il existe c∈]a;b[ tel que f(b)−f(a)=(b−a)f′(c).
Interprétation graphique:
Il existe au moins un point de Cf où la tangent est parallèle à la droite (AB) avec
A=(a;f(a)),B=(b;f(b)).c.f. Illustration graphique ci-contre.
0,0
c1
A
c2
B
c3
B
f(x)=(x2−3x+1)ex
(Prolongement de la dérivée)
Soit f une fonction continue sur [a;b] dérivable sur ]a;b[. On suppose que
x→a+limf′(x)=ℓ∈R, alors
x→a+limx−af(x)−f(a)=ℓ.
De plus si ℓ∈R, alors f est dérivable à droite en a et fd′(a)=ℓ.
Remarque
f peut être dérivable en a sans que f′ admette une limite en a, comme le montre l'exemple suivant:
f(x)=⎩⎪⎨⎪⎧x2sin(x1)0 si x=0 si x=0, et pour x=0,f′(x)=2xsin(x1)−cos(x1).f′ n'a pas de limite en 0 et pourtant
x−0f(x)−f(0)=xsin(x1)x→0⟶0.
(Inégalité des accroissements finis)
Soit f une fonction continue sur [a;b] et dérivable sur ]a;b[. On suppose que f′ est bornée sur
]a;b[,
i.e. ∃k>0,∀x∈]a;b[,∣f′(x)∣≤k. Alors
∀(x,y)∈[a;b]2,∣f(x)−f(y)∣≤k∣x−y∣.
Sens de variation d'une fonction
Dans la suite on considère I un intervalle de R non vide et non réduit à un point.
Soit f une fonction continue sur I dérivable sur I∘, alors:
f est constante sur I ssi ∀t∈I∘,f′(t)=0.
f est croissante sur I ssi ∀t∈I∘,f′(t)≥0.
f est décroissante sur I ssi ∀t∈I∘,f′(t)≤0.
Soit f la fonction définie sur ]0;∞[ par f(x)=x+1−ln(1+x1).
On note C sa courbe représentative dans le plan muni d'un repère orthonormal (O;i,j).
Déterminer les limites de f en 0 et en ∞.
Calculer la dérivée de f puis déterminer le signe de f′.
En déduire le tableau de variation de f.
Montrer que C admet une asymptote Δ en ∞.
Donner l'équation de Δ et étudier la position de C par rapport à Δ.
Donner l'équation de la tangente (notée T) à C au point d'abscisse 1.
Tracer T,Δ et C.
Correction
1) Lorsque x tend vers 0+, x1 tend vers ∞ et donc
ln(1+x1)x→0+∞. On en déduit alors que
f(x)x→0+−∞.
De même, lorsque x tend vers ∞, on a ln(1+x1)x→∞0
donc on trouve
x→∞limf(x)=∞.
2) La fonction f est dérivable sur ]0;∞[ et pour tout réel x>0, on a:
f′(x)=1−1+x1x2−1=1+x2+x1>0.
3) D'après ce qui procède, on trouve le tableau de variation suivant:
\begin{center}
\begin{tikzpicture}
\tkzTabInit[espcl=2.5]{x /0.75, f′(x) /1, f(x) /1.5}%
{0,1 , +∞}%
\tkzTabLine{d,+,2/3,+,}
\tkzTabVar%
{ D-/−∞,
R,
+/ ∞ / }%
\tkzTabIma{1}{3}{2}{2−ln(2)}
\end{tikzpicture}
\end{center}
4) Puisque f(x)−x−1=−ln(+x1)x→∞0, on en déduit que C admet une
asymptote en ∞
la droite Δ d'équation y=x+1, de plus puisque 1+x1>0 alors
−ln(1+x1)<0, on en déduit alors que C est en dessous de
Δ.
5) L'équation de la tangente est donnée par y−f(1)=f′(1)(x−1). Un calcul simple donne f(1)=2−ln(2) et
f′(1)=23. On en déduit que l'équation de T est
y=23(x−1)+2−ln(2)⟹y=23x+21−ln(2).
5)
\begin{center}
\fbox{\includegraphics[scale=0.75]{CorrDM2C1.pdf}}
\end{center}
%\end{cursive}
0,0
Cf:f(x)=x+1−ln(1+1/x)
Δ:y=x+1
T:y=3x/2+1/2−ln(2)
Soit f la fonction définie sur R par, f(x)=(x2−3x+1)ex. On note Cf la courbe
représentative
de f dans le plan muni d'un repère orthonormé.
Calculer les limites de f en −∞ et +∞.
Calculer f′, on mettra la réponse sous la forme f′(x)=(ax2+bx+c)ex où a,b et c trois
réels à déterminer.
Résoudre l'équation f′(x)=0, en déduire le signe de f′(x). Donner le tableau de variation de
f.
Tracer Cf (on se limite à l'intervalle [−3;3]).
Correction
Par croissance comparée, on a t→−∞limf(t)=0 et
t→∞limf(t)=∞.
Pour tout réel x, on a f′(x)=(x2−3x+1+2x−3)ex=(x2−x−2)ex. Donc a=1,b=−1
et
c=−2.
La fonction exp est strictement positive, donc le signe de f′(x) est le même que
x2−x−2=(x+1)(x−2). Ce qui donne le tableau de variation suivant,
\begin{center}
\begin{tikzpicture}
\tkzTabInit[espcl=2.5]{x /0.75, f′(x) /1, f(x) /1.5}%
{1 ,−1,2 , +∞}%
\tkzTabLine{,+,z,-,z,+,}
\tkzTabVar%
{ -/ 0/ ,%
+/ e6/ ,%
-/ −e2/,
+/ +∞ / }%
\end{tikzpicture}
\end{center}
En utilisant les informations ci-dessus, on obtient la courbe ci-après.
0,0
f(x)=(x2−3x+1)ex
Méthodes numériques utilisant le dérivée
Méthode de Newton
Soit I un intervalle de R et f une fonction de classe C1 sur I. On suppose que f admet une
racine α dans l'intervalle I et on cherche à
déterminer α.
En générale les théorèmes d'analyse nous donnent l'existence d'une racine (ce qui est déjà pas mal!) mais en
pratique il est souvent très difficile de trouver ces
racines.
La méthode de Newton permet de construire une suite de points (xn)n de l'intervalle I telle que cette
suite converge vers une (la ) racine de f.
Le principe est très simple:
On se donne x0∈I, puisque on ne sais pas résoudre l'équation f(x)=0 car la forme de f
n'est pas simple, alors on va remplacer f par une
fonction plus simple g tel que g est proche de f (quand même) et la résolution de l'équation
g(x)=0 soit plus facile.
Dans cette méthode, le candidat de g n'est rien d'autre que la tangente de Cf en x0,
i.e. , on écrit:
f(x)≃g(x)=f(x0)+f′(x0)(x−x0).
Si f′(x0) n'est pas nulle, alors la résolution de l'équation g(x)=0 est simple et la racine x1 est
donnée par la formule:
x1=x0−f′(x0)f(x0).
Graphiquement, cela revient à cherche le point d'intersection entre la tangente à la courbe représentative
de f et à l'axe des abscisse.
x1 est sensé être plus proche de α que x0, mais en générale x1=α (puisque
g=f). On calcul alors f(x1).
Si ∣f(x1)∣≤ε, avec ε un réel strictement positif sensé être proche de 0
(dont le choix dépend de la précision qu'on cherche sur α). On arrête le calcule et on prend
α=x1.
Sinon, on recommence le même procédé ( i.e. retour en (1) mais avec x0=x1).
Testons cette méthode avec la fonction f donnée par:
∀x∈R,f(x)=2x−sin(x2+2x+3).
On sait que f∈C∞(R) et
∀x∈R,f(x)=2−(2x+2)cos(x2+2x+3).
Comme la fonction sin est bornée par 1, alors on a:
f(−1)=−2−sin(−1+3)<0,f(1)=2+sin(2+3)>0⟹f(−1)f(1)<0.
Donc f admet une
racine dans l'intervalle ]−1;1[, de plus cette racine est unique (étudier f′).
%En appliquant la
méthode de Newton pour trouver une valeur approchée de cette racine, on obtient les valeurs suivantes (on
démarre avec x0=1):
x
f′(x)
f(x)
1.000 000 000 000
1.921 357 758 509
2.999 806 712 502
-0.561 295 234 694
1.471 603 181 709
-1.920 917 852 857
0.744 028 018 079
4.814 140 309 924
2.078 889 801 890
0.312 198 102 860
4.027 928 641 450
-0.010 348 417 170
0.314 767 268 824
4.043 117 605 331
0.000 019 517 255
0.314 762 441 545
4.043 089 091 861
0.000 000 000 068
0.314 762 441 528
4.043 089 091 760
0.000 000 000 000
Résultats obtenus
en utilisant {\tt{Maple}}, avec 10 chiffre après la virgule.
On voit sur cette exemple que la méthode de
Newton est très efficace puisque au bout de 6 itération on a une bonne approximation de la racine.
Remarque
Le point de démarrage x0 est en générale choisi assez proche
de la racine.
Si on trouve f′(xk)=0 on ne peut plus continuer; donc une condition nécessaire pour
utiliser cette méthode est f′ ne s'annule pas sur l'intervalle I.
Le test de l'arrêt de
l'algorithme se porte sur f(xk) ou l'écart entre xk+1 et xk (ou les deux en même temps). On
peut
également ajouter un test d'arrêt sur f′(xk) ( i.e. on souhaite que ∣f′(xk)∣ soit plus
grand
qu'un certain ε pour éviter de diviser par un nombre trop petit.
On montre (sous
certaines conditions) que cette méthode converge vers la racine.
Méthode d'Euler
On revient dans la chapitre \ref{ChEqDiff} plus en détailles sur les équations
différentielles. On expose ici juste le principe de la méthode d'Euler et le lien entre cette méthode et la
dérivée.
Une équation différentielle est une
relation qui relie une fonction y avec ses dérivées. On peut écrire alors que
∀x∈I,F(x,y(x),y′(x),...,y(n)(x))=0.
Avec I est le domaine de définition de y.
On s'intéresse aux
équations de 1\up{ère} ordre, i.e. on a une relation entre y et y′, on peut écrire dans ce cas
y′ en fonction de y sous la forme:
∀x∈I,y′(x)=f(x,y(x)).
Avec f une fonction de
I×R dans R.
Par exemple y′=2y est une équation différentielle, aussi y′′=sin(y) etc.
On
ajoute en générale une condition initiale à une équation différentielle, i.e. on se donne x0∈I et on suppose que y(x0) est connu, on parle dans ce cas de problème de Cauchy.
Où trouve-t-on des équations différentielles?
Dans le domaine de la science, on rencontre
souvent (très souvent) des équation différentielles, voici quelques exemples (c.f. Chapitre
Eqs différentielles ).
En mécaniques classique. Pour décrire
la trajectoire d'un point matériel qui est soumis à certaines forces on utilise la loi fondamentale de la
physique qui s'écrit (mx′(t))′= la somme des forces. Avec x′ désigne la vitesse de
ce
point (mx′(t) est la quantité de mouvement à l'instant t).
En chimie, ...
Pourquoi cherche-t-on une solution approchée?
C'est pour une raison très simple: dans la
majore parties des cas, on ne sais pas résoudre ces équations différentielles. MAIS comme on a besoin d'une
solution à tout prix alors on cherche une solution approchée.
la solutions approchée est la donnés
de n points de l'intervalle I et les valeurs approchée de y en ses points, i.e. on construit
une suite y0,y1⋯,yn tel que yi≃y(xi).
Principe de la méthode d'Euler
La
méthode d'Euler c'est la méthode la plus simple utilisée dans la recherche d'une solution approchée d'une
équation différentielle.
Considérons le problème de Cauchy suivant: {y′(x)y(x0)==f(x,y(x))y0∈R. Supposons donné x1∈I et on souhaite
calculer y(x1). L'idée est confondre la fonction y par sa tangente en x0i.e.>, on écrit
y(x)≃y(x0)+y′(x0)(x−x0)=y0+y′(x0)(x−x0). Puisque y est solution du problème de Cauchy,
alors on peut écrire y′(x0)=f(x0,y0), ainsi on a: y(x1)≃y1=y0+f(x0,y0)(x1−x0).
Pour plus de détailles regarder le TP informatique sur la résolution
approchée des équations différentielles.