Soit la fonction $f:x\in \R\setminus\{-1,1\}\longrightarrow \dfrac{x^3-2x^2-x+2}{1-|x|}$.
Notons $\mathcal{D} =\R\setminus\{-1,1\}$. La fonction $h:x\in \mathcal{D} \mapsto x^3-2x^2-x+2$ est continue sur $\mathcal{D}$ comme somme des fonctions continues sur $\mathcal{D}$, la fonction valeur absolu est continue sur $\mathcal{D}$ (elle est continue sur $\R$) donc la fonction $k:x\in \mathcal{D} \mapsto 1-|x|$ est continue sur $\mathcal{D}$ comme somme de deux fonctions continues sur $\mathcal{D}$, de plus elle ne s'annule pas sur $\mathcal{D}$ donc $1/k\in \CC(\mathcal{D})$.
On en déduit alors que $f\in \CC(\mathcal{D})$ comme le produit de deux fonctions continues sur $\mathcal{D}$. En particulière $f$ est continue en 0.
Notons que pour tout réel $x$, on a: $x^3-2x^2-x+2=(x-1)(x+1)(x-2)$, d'où: $$\underset{x\rightarrow -1}{\lim}f(x)=\underset{x\rightarrow -1}{\lim}\dfrac{x^3-2x^2-x+2}{1-|x|}=\underset{x\rightarrow -1}{\lim}\dfrac{(x-1)(x+1)(x-2)}{1+x}=6.$$ $$\underset{x\rightarrow 1}{\lim}f(x)=\underset{x\rightarrow 1}{\lim}\dfrac{x^3-2x^2-x+2}{1-|x|}=\underset{x\rightarrow 1}{\lim}\dfrac{(x-1)(x+1)(x-2)}{1-x}=2.$$ Puisque ces deux limites existent et elles sont finies, alors on en déduit qu'on peut prolonger $f$ par continuité sur $\R$, i.e. il existe une fonction $g\in \CC(\R)$ telle que $g=f$ sur $\mathcal{D}$.
En effet, il suffit de poser: $g(x)=\left\{\begin{array}{rl}f(x)&\text{ si } x\in \mathcal{D},\\ 6 &\text{ si } x=-1,\\ 2 &\text{ si } x=1. \end{array}\right.$
On considère la fonction $f$ définie par: $\left\{\begin{array}{l}f(x)=x-1, \text{ si }x\leq 0\\f(x)=2-\alpha x^2\text{ sinon}\end{array}\right.$. Pour quelles valeurs de $\alpha\in \R$ la fonction $f$ est continue pour $x=0$.
Pour que la fonction soit continue en $0$ il faut que $\limiteX{x}{0^{-}}f(x)=\limiteX{x}{0^+}f(x)=f(0)$. La fonction $f$ étant continue à gauche de $0$, il faut donc vérifier la limite à droite. $$\limiteX{x}{0^+}f(x)= \limiteX{x}{0^+}(2-\alpha x^2)=2 \text{ et } f(0)=-1,$$ On en déduit que $f$ ne peut pas être continue en $0$ quelle que soit la valeur de $\alpha\in \R$.
Soit la fonction $f:x\in \R\setminus\{2\}\longrightarrow \dfrac{5x^2-8x-4}{x-2}$. Peut-on définir une fonction $F$ continue sur $\R$ telle que $f$ soit la restriction de $F$ sur $\R\setminus\{2\}$?
Pour prolonger $f$ par continuité en $2$ il faut que $\limiteX{x}{2}f(x)$ soit finie. $$ \limiteX{x}{2}f(x)=\limiteX{x}{2}\dfrac{5x^2-8x-4}{x-2}=\limiteX{x}{2}\dfrac{(x-2)(5x+2)}{x-2}=\limiteX{x}{2}(5x+2)=12. $$ Donc on peut définir une fonction $F$ sur par: $$\forall x\in \R,\,F(x)=\left\{\begin{array}{lcl} f(x)&&\text{ Si } x\neq 2,\\ &&\\ 12&&\text{ Sinon}. \end{array} \right. $$ $F$ est continue sur $\R$ et sa restriction sur $\R\setminus\{2\}$ est $f$.
Étudier la continuité des fonctions suivantes:
La fonction $E$ est continue sur tout intervalle $]n;n+1[$ avec $n\in \Z$ et elle est continue à droite en $n$. Donc les trois fonctions sont continues sur ces intervalles, et pour étudier leur continuité sur $\R$, il faut étudier leur continuité à gauche en $n$ ($n\in \Z$).
Soient $a< b\in \R$ et $f\in \CC([a;b])$. Montrer que, s' l'équation $f(x)=0$ admet une solution, elle admet une plus petite solution. Peut-on généraliser au cas d'un intervalle semi-ouvert $]a;b]$?
On considère $A=\{x\in [a;b]\mid f(x)=0\}$; $A$ n'est pas vide (par hypothèse) et $A$ est minorée par $a$ donc $A$ admet une borne inférieure $\alpha\in [a;b]$. Si on montre que $\alpha\in A$ alors ceci répond à la question.
Puisque $f$ est continue en $\alpha$, alors: $$ \forall\eps>0,\,\exists \eta>0,\,\forall x\in ]\alpha-\eta;\alpha+\eta[\cap [a;b],\,\abs{f(x)-f(\alpha)}\leq \eps. \quad\quad (E) $$ Soit $x_0\in A$ tel que $\alpha\leq x_0\leq \alpha+\eta$ (un tel $x_0$ existe d'après la caractérisation de la borne inférieure). D'après la relation (E), on a: $$f(x_0)=0\Longrightarrow \abs{f(\alpha)}\leq \eps .$$ Ceci est vrai pour tout réel $\eps >0$, on en déduit alors que $f(\alpha)=0$ ce qui donne $\alpha\in A$.
Si on remplace le segment $[a;b]$ par un intervalle semi-ouvert $]a;b]$ le résultat n'est plus vrai comme le montre l'exemple suivant: $$f(x)=\sin\left(\dfrac{1}{x}\right),\,\,f\in \CC(]0;1]),\,A=\left\{\dfrac{1}{\pi n},\,n\in \N^*\right\}.$$
Soit $\varphi$ la fonction définie par $\varphi(x)=E(x)+\sqrt{x-E(x)}$ (où $E(x)$ désigne la partie entière du réel $x$).
$\phi$ est définie pour $x$ tel que $x-E(x)\geq 0$, car la fonction racine n'est définie que sur $\R_+$. Or d'après la définition de la partie entière d'un réel, on a: $\forall x\in \R,\, E(x)\leq x$ soit $x-E(x)\geq 0$. D'où le domaine de définition de $\varphi $ est $\R$.
D'après le cours la fonction $x\mapsto E(x)\in \CC(\R\setminus \Z)$ et la fonction $x\mapsto \sqrt{x}\in \CC(\R_+)$. Donc $f\in\CC(\R\setminus \Z)$ comme la composée et la somme des fonctions dans $\CC(\R\setminus \Z)$. Il faut étudier la continuité de $\varphi $ sur $\Z$.
Soit $n\in \Z$, on a $E(n)=n$ soit $f(n)=n+\sqrt{n-n}=n$. D'autre part, lorsque $x$ tends vers $n^-$, on a $x\in ]n-1;n[$ donc $E(x)=n-1$ soit $f(x)=n-1+\sqrt{x-n+1}$ donc: $$ \underset{x\rightarrow n^-}{\lim}\,f(x)=\underset{x\rightarrow n^-}{\lim} E(x)+\sqrt{x-E(x)}=n-1+\sqrt{n-n+1}=n-1+1=n=f(n). $$ De même, lorsque $x$ tends vers $n^+$, on a $x\in ]n;n+1[$ donc $E(x)=n$ soit $f(x)=n+\sqrt{x-n}$ donc: $$ \underset{x\rightarrow n^+}{\lim}\,f(x)=\underset{x\rightarrow n^+}{\lim} E(x)+\sqrt{x-E(x)}=n+\sqrt{n-n}=n+0=n=f(n). $$ Conclusion $\underset{x\rightarrow n^-}{\lim}\,f(x)=\underset{x\rightarrow n^+}{\lim}\,f(x)=f(n)$, soit $f$ est continue en $n$.
$n$ étant arbitrairement choisi dans $\Z$, on en déduit que $f$ est continue sur $\Z$. D'où $\boxed{f\in \CC(\R)}$.
Soit $f:\R_+\mapsto \R_+$ continue. On suppose que $\underset{x\rightarrow \infty}{\lim}f(x)=0$. Montrer que $f$ admet un maximum.
Si $f$ est nulle alors il n'y a rien à démontrer. Supposons alors que $f\neq 0$, alors il existe $z$ tel que $f(z)\neq 0$, sans perdre de généralité, on peut supposer que $z=0$.
Puisque $\underset{\infty}{\lim}f=0$, alors: $$\forall \varepsilon >0, \,\exists x_0,\,\forall x\geq x_0, \,|f(x)|< \varepsilon.$$ Prenons $\varepsilon =f(0)>0$. Alors il existe $x_1>0$ tel que pour tout $x\in [x_1;\infty[$ on a $f(x)\leq f(0)$.
D'autre part, $f\in \CC(\R_+)$ donc $f\in \CC([0;x_1])$, d'après le cours, on a: $f([0;x_1])=[\alpha;\beta]$ (avec $\alpha\leq \beta$), en effet l'image d'un segment de $\R$ par une application continue est un segment de $\R$. On a alors $\beta=\sup(f)$ sur $[0;x_1]$ or comme $\beta\geq f(0)$ on en déduit que $\beta=\sup_{\R}(f)$.
D'après le TVI, il existe $x_*\in [0;x_1]$ tel que $f(x_*)=\beta$. Autrement dit, $f$ admet un maximum en $x_*$. CQFD
Soit $f$ une fonction croissante sur $\R_+^*$ dans $\R$, on suppose que la fonction qui à $x\in \R_+^*$ associe $\dfrac{f(x)}{x}$ est décroissante sur $\R_+^*$. Montrer que $f$ est continue sur $\R_+^*$.
Il faut exploiter les deux informations données dans l'énoncé à savoir $f$ croissante et $g:x\mapsto f(x)/x$ est continue.
Soit $a\in \R_+^*$, pour montrer que $f$ est continue en $a$, il suffit de montrer que $\underset{a^-}{\lim}f=f(a)=\underset{a^+}{\lim}f$. Puisque $f$ est croissante, on a $\underset{a^-}{\lim}f\leq f(a)\leq \underset{a^+}{\lim}f$ (1)(Cours!!).
Soit $x\in \R_+^*$ tel que $x< a$, comme $g$ est décroissante on a: $$ g(x)\geq g(a)\Rightarrow \frac{f(x)}{x}\geq \frac{f(a)}{a}\Rightarrow af(x)\geq xf(a)\Rightarrow \underset{x\rightarrow a^-}{\lim}(af(x))\geq \underset{x\rightarrow a^-}{\lim}(xf(a))\Rightarrow \underset{ a^-}{\lim}f\geq f(a).$$ En faisant le même démarche pour $x>a$, on obtient $ \underset{ a^+}{\lim}f\leq f(a)$. En combinant ces deux dernières relations avec (1), on obtient $\underset{a^-}{\lim}f=f(a)=\underset{a^+}{\lim}f$. D'où $f$ est continue en $a$.
$a$ étant choisi de façon arbitraire dans $\R_+^*$, on en déduit alors que $f\in \CC(\R_+^*)$.
Soit $I$ un intervalle non vide de $\R$ et non réduit à un point, $f$ une application de $I$ dans $\R$. On suppose que: $$\exists \alpha>0, \;\forall (x,y)\in I^2,\;|f(x)-f(y)|\leq \alpha |x-y|.$$ Montrer que $f$ est continue sur $I$.
Il parait que pour résoudre cet exercice il faut connaître la définition de 'fonction continue en $a$' !!!
On dit que $f$ est continue en $a\in I$ ssi $$\forall \varepsilon>0,\,\exists \eta >0,\,\forall x\in I,\,|x-a|\leq \eta \Rightarrow |f(x)-f(a)|\leq \varepsilon.$$ Soit $a\in I$, soit $\varepsilon >0$. Posons $\eta=\frac{\varepsilon}{\alpha}$. D'après la relation vérifiée par $f$, on a: $$\forall x\in I,\text{ t.q.}\,|x-a|\leq \eta,\,|f(x)-f(a)|\leq \alpha |x-a|\leq \alpha \eta \leq \alpha\frac{\varepsilon}{\alpha}=\varepsilon,$$ autrement dit $f$ est continue en $a$, d'où $f$ est continue sur $I$. CQFD
Soient $a< b\in \R$ et $f$ une fonction continue de $I=[a,b]$ tel que $f(I)\subset I$. Montrer qu'il existe $x_0\in I$ tel que $f(x_0)=x_0$ (\textit{Indication: considérer $\varphi:x\in [a;b]\mapsto f(x)-x$}).
Commençons par faire un petit graphique (c.f. ci-après), dire que $f(I)\subset I$ revient à dire que la courbe représentative de $f$ reste dans le carré $I\times I$. D'autre part, si $f(\alpha)=\alpha$ ceci implique que le point $(\alpha,f(\alpha))$ est un point d'intersection entre $\mathcal{C}_f$ et la droite $y=x$. Donc ce résultat revient à dire que on ne peut pas 'tracer' une fonction continue de $I\times I$ sans croiser la droite $y=x$ (Essayer!).
Considérons la fonction $\varphi$ définie sur $I$ par $\varphi(x)=f(x)-x$. On a $\varphi\in \CC(I)$ comme somme de deux fonctions continues. D'autre part, on a $\varphi(a)=f(a)-a\geq 0$ puisque $f(a)\in I=[a;b]$ (donc $f(a)\geq a$), et $\varphi(b)=f(b)-b\leq 0$ puisque $f(b)\in I=[a;b]$. Soit $\varphi(a)\varphi(b)\leq 0$ donc d'après le TVI (et puisque $\varphi$ est continue), il existe $x_0\in I$ tel que $\varphi(x_0)=0$ soit $f(x_0)=x_0$. CQFD
Soit $f$ la fonction définie sur $I=[0,6]$ par: $f(x)=|x^2-4x|$.
La fonction $f$ est la composé de deux fonctions $f_2\circ f_1$ avec $f_2(x)=|x|$ et $f_1(x)=x^2-4x$, or $f_1$ est une fonction continue sur $I$ (fonction polynômiale) et la fonction $f_2$ est également continue sur $I$ (la fonction valeur absolu est continue sur $\R$). D'où $f\in \CC(I)$.
D'autre part, on a $f_1(x)=x^2-4x=x(x-4)$ donc pour $x\in [0;4],\, f_1(x)\leq 0$ et pour $x\in ]4;6],\,f_1(x)>0$. Ce qui nous donne: $$f(x)=\left\{\begin{array}{rl} 4x-x^2&\text{ si } x\in [0;4]\\ x^2-4x&\text{ si } x\in ]4;6].\end{array}\right.$$ Soient $x,y\in [0;4]$ tels que $x< y$, on a: $f(y)-f(x)=4y-y^2-4x+x^2=(y-x)(4-(x+y)),$ ce qui donne $f(y)-f(x)>0$ si $ x,y\in [0;2]$ et $f(y)-f(x) < 0$ si $x,y\in [2;4]$.
Donc $f$ est strictement croissante sur $[0;2]$ et strictement décroissante sur $[2;4]$.
Soient $x,y\in ]4;6]$ tels que $x< y$, on a: $f(y)-f(x)=y^2-4y-x^2+4x=(y-x)(x+y-4)>0$ donc $f$ est strictement croissante sur $]4;6]$.
On en déduit de ce qui procède que:
On en déduit que le nombre de solution de l'équation $f(x)=0$ est:
Soient $f,g\in \CC([0,1])$. On suppose que $f(0)=g(1)=0$ et $f(1)=g(0)=1$. Montrer que $$\forall \alpha\in \R_+,\,\exists x_\alpha\in [0,1],\,f(x_\alpha)=\alpha g(x_\alpha).$$
Soit $\alpha>0$, dire qu'il existe $x_\alpha\in [0;1]$ t.q $f(x_\alpha)=\alpha g(x_\alpha)$ est équivalent à dire $f(x_\alpha)-\alpha g(x_\alpha)=0$.
Posons alors $\varphi_\alpha=f-\alpha g$ définie sur $[0;1]$ et continue sur cet intervalle comme la somme de deux fonctions continues. On a: $$\varphi_\alpha(0)=f(0)-\alpha g(0)=-\alpha< 0,\,\varphi(1)=f(1)-\alpha g(1)=1>0\Longrightarrow \varphi_\alpha(0)\varphi_\alpha(1)< 0.$$ Comme $\varphi_\alpha\in \CC([0;1])$, alors d'après le TVI, il existe $x_\alpha\in [0;1]$ t.q $\varphi_\alpha(x_\alpha)=0$. CQFD
Montrer que l'équation $2x=\sin(x^2+2x+\sqrt{3})$ d'inconnue $x\in \R$ admet au moins une solution.
Comme l'exercice précédent, on pose: $f(x)=2x-\sin(x^2+2x+\sqrt{3})$ pour tout $x\in [-2;2]$. On a $f\in \CC([-2;2])$ puisque $f$ est la somme de deux fonctions continues (la deuxième fonction $\sin(...)$ est continue comme la composée des fonctions continues).
De plus on a $f(-2)f(2)< 0$ (faites le calcul!!), donc d'après le TVI, $$\exists x_0\in [-2;2],\,f(x_0)=0\Longrightarrow 2x_0=\sin(x_0^2+2x_0+\sqrt{3}).$$
Soit $f$ la fonction définie par $f(x)=\frac{1}{1-3x}$.
$f$ est définie pour $x\neq \frac{1}{3}$, et on a $f\in \CC(\R\setminus \{\frac{1}{3}\})$. D'autre part, on a
$f(0)=\frac{1}{1-3\times 0}=1$ et $f(1)=\frac{1}{1-3}=\frac{-1}{2}$. Ici on a $f(0)f(1)< 0$ mais $f$ n'admet pas de racine
dans cet intervalle, le théorème de valeurs intermédiaires
Soient $a< b\in \R$ et $f\in \CC([a;b])$. Montrer qu'il existe $c\in [a;b]$ tel que $f(c)=\dfrac{2f(a)+f(b)}{3}$.
Si $f(a)=f(b)$ alors on peut prendre $c=a$. Supposons que $f(a)\neq f(b)$ et sans perdre de généralité, on peut supposer que $f(a)< f(b)$, alors: $$ \dfrac{2f(a)+f(b)}{3}< \dfrac{2f(b)+f(b)}{3}=f(b) \text{ et } f(a)=\dfrac{3f(a)}{3}<\dfrac{2f(a)+f(b)}{3}.$$ On en déduit que $\dfrac{2f(a)+f(b)}{3}\in [f(a);f(b)]$, puisque la fonction $f$ est continue alors d'après le TVI, il existe $c\in [a;b]$ tel que $f(c)=\dfrac{2f(a)+f(b)}{3}$.
Soient $a< b\in \R$ et $f\in \CC([a;b])$ non constante. On suppose que $f(a)=f(b)$ et on note $m=\underset{x\in [a;b]}{\inf }(f(x)), \,M=\underset{x\in [a;b]}{\sup }(f(x))$.
Montrer que pour tout $y\in ]m;M[$ il existe au moins deux antécédents distincts de $y$ dans $[a;b]$.
Comme $f$ est continue donc elle atteint ses borne, i.e. il existe $c,d\in [a;b]$ tels que $m=f(c)$ et $M=f(d)$. Soit $y\in ]m;M[$.
Soit $f\in \CC([0;1])$ telle que $\dsp{\int_0^1f(t)\ud t=\dfrac{1}{2}}$. Montrer que $f$ admet au moins un point fixe.
On considère la fonction $g$ définie sur $[0;1]$ par $g(x)=f(x)-x$, on a $g\in \CC([0;1])$ comme somme de deux fonctions continues et de plus $g$ vérifie $\dsp{\int_0^1g(t)\ud t=0}$.
Comme l'intégrale de $g$ est nul alors $g$ change de signe sur l'intervalle $[0;1]$ (sinon on aurait $g$ garde une signe constante donc son intégrale ne peut pas être nul). Soit, $$ \exists \alpha\in [0;1],\,\,g(\alpha)=0\Longrightarrow f(\alpha)-\alpha=0\Longrightarrow f(\alpha)=\alpha,$$ d'où le résultat.
Soit $f\in \CC([0;1])$ telle que $f(0)=f(1)$. Montrer que: $$\forall n\in \N^*,\,\exists \alpha_n\in [0;1],~~~~f\left(\alpha_n+\frac{1}{n}\right)=f(\alpha_n).$$
On considère la fonction $g$ définie sur $[0;1-\frac{1}{n}]$ par $g(x)=f\left(x+\frac{1}{n}\right)-f(x)$, on a $g\in \CC([0;1])$ comme somme et la composée des fonctions continues.
D'autre par, on a: $$\sum_{k=0}^{n-1}g\left(\frac{k}{n}\right)=\sum_{k=0}^{n-1}\left(f\left(\frac{k}{n}+\frac{1}{n}\right)- f\left(\frac{k}{n}\right)\right)=f(1)-f(0)=0$$ donc au moins deux termes de cette somme sont de signes opposées, donc d'après le TVI, il existe $\alpha_n\in [0;1]$ tel que $g(\alpha_n)=0$ ce qui donne $ f\left(\alpha_n+\frac{1}{n}\right)=f(\alpha_n)$.
applications $f:\R\mapsto\R$ vérifiant:
On montre par récurrence sur $n\in \N$ que: $$\forall n\in \N^*,~~\forall x\in \R,~~f(x)=f\left(\frac{x}{2^n}\right).$$ Or la suite $\dfrac{x}{2^n}\underset{n\rightarrow \infty}{\longrightarrow }0$, comme $f$ est continue en $0$, on en déduit que $f\left(\dfrac{x}{2^n}\right)\underset{n\rightarrow \infty}{\longrightarrow }f(0)$. Donc: $$\forall x\in \R,~~f(x)=f(0).$$
Trouver toutes les applications continues telles que: $$\forall x,y,\,\,f(x+y)=f(x)+f(y)+f(x)f(y).$$
On prend $x=y=0$. on obtient: $$f(0)=2f(0)+f(0)^2\Longrightarrow f(0)\in \{-1;0\}.$$
Soient $x,y\in \R$, on a $$(1+f(x+y))=(1+f(x)+f(y)+f(x)f(y))=(1+f(x))(1+f(y)),$$ on pose alors $g(z)=1+f(z)$. $g$ est continue et vérifie, $$g(x+y)=g(x)g(y)\Longrightarrow g(x)=a^x \,\,(a\in \R_+^*).$$ On obtient alors $f(x)=a^x-1$.
Trouver toutes les applications continues de $\R_+^*$ dans $\R$ t.q: $$f(xy)=xf(y)+yf(x).$$
On pose $g(z)=\frac{f(z)}{z}$, $g$ vérifie: $$\forall x,y>0,\, g(xy)=g(x)+g(y),$$ comme $g$ est continue, on a $g(x)=k\ln(x)$ (avec $k\in \R$). On en déduit que $f(x)=kx\ln(x)$.
On considère une fonction $f$ définie sur $\R$ et vérifiant la propriété : $$\forall (x,y)\in \R^2,\,f(x+y)=\dfrac{f(x)+f(y)}{1+f(x)f(y)},\quad\quad\quad (E1)$$
Trouver les fonctions continues de $\R$ dans $\R$ telles que: $$\forall x,y\in\R,~~~~f(x+y)f(x-y)=f(x)^2f(y)^2.$$
Supposons que $f$ soit solution du problème, alors en prenant $y=x$ dans l'équation vérifiée par $f$, on trouve: $$\forall x\in \R,~~f(2x)f(0)=f(x)^2f(x)^2=f(x)^4$$ On en déduit que si $f(0)=0$ alors $f$ est l'application nulle. D'autre part, s'il existe $x_0\in \R$ tel que $f(x_0)=0$ alors en appliquant la relation précédente on trouve que $f\left(\frac{x_0}{2}\right)=0$ et par récurrence, on montre que, pour tout $n\in \N$, $f\left(\frac{x_0}{2^n}\right)=0$ et donc par continuité de $f$ en $0$, on a $f(0)=0$.
On en déduit que si $f$ est une solution du problème alors soit $f=0$ soit $f$ ne s'annule pas sur $\R$.
Supposons que $f$ est non nulle, alors quitte à changer $f$ par $-f$, on peut supposer que $f>0$.
On considère l'application $g$ définie par $g=\ln (f)$, en utilisant la relation vérifiée par $f$, on trouve: $$\forall x,y\in \R,\,\,g(x+y)+g(x-y)=2(g(x)+g(y)).$$
Donc en utilisant la densité de $\Q$ dans $\R$, on trouve $g(x)=x^2g(1)$.
On trouve finalement que $f$ soit la fonction nulle soit de la forme $x\mapsto \varepsilon\ee^{\alpha x^2}$ avec $\varepsilon\in \{-1;1\}$.
Trouver les fonctions $f$ définies sur $\R$ qui sont continues en $0$ et vérifiant la relations suivante: $$\forall x\in \R,~~f(2x)=f(x)\cos(x).$$
Soit $x\in \R^*$, on a $$f(x)=f\left(\frac{x}{2}\right)\cos\left(\frac{x}{2}\right)=f\left(\frac{x}{4}\right)\cos\left(\frac{x}{4}\right) \cos\left(\frac{x}{2}\right)$$ En suivant le même raisonnement, on trouve: $$\forall n\in \N,~~f(x)=f\left(\frac{x}{2^n}\right)\left(\cos\left(\frac{x}{2^n}\right)\times\cos\left(\frac{x}{2^{n-1}}\right) \times\cdots\cos\left(\frac{x}{2}\right)\right).$$ Utilisant le faite que $\sin(2a)=\sin(a)\cos(a)$, on trouve: $$\left(\cos\left(\frac{x}{2^n}\right)\times\cos\left(\frac{x}{2^{n-1}}\right)\times\cdots\cos\left(\frac{x}{2}\right)\right)= \dfrac{\sin(x)}{2^n\sin\left(\dfrac{x}{2^n}\right)}\tendvers{n}{\infty}\dfrac{\sin(x)}{x}.$$ Puisque $f$ est continue en $0$, on $f\left(\dfrac{x}{2^n}\right)\tendvers{n}{\infty}f(0)$. Ce qui donne, $$\forall x\in \R^*,~~f(x)=f(0)\dfrac{\sin(x)}{x}.$$
Soit $f$ la fonction définie sur $]-1;1[$ par $f(x)=\dfrac{x}{x^2-1}$.
La fonction $x\mapsto x^2-1\in \CC^1(]-1;1[)$ de plus elle ne s'annule pas sur cette intervalle donc $x\mapsto \frac{1}{x^2-1}\in \CC^1(]-1;1[)$, la fonction $x\mapsto x\in \CC^1(]-1;1[)$. On en déduit que $f\in \CC^1(]-1;1[)$ comme produit de deux fonctions de classe $\CC^1$ sur l'intervalle $]-1;1[$.
D'autre part, lorsque $x$ tend vers $-1^+$ ou $1^-$, on a $x^2-1$ tend vers $0^-$, on en déduit alors: $$ \underset{-1^+}{\lim}\,f=\underset{-1^+}{\lim}\,\dfrac{x}{x^2-1}=\infty,\,\,\underset{1^-}{\lim}\,f= \underset{1^-}{\lim}\,\dfrac{x}{x^2-1}=-\infty.$$ Pour tout $x\in ]-1;1[$, on a: $$f'(x)=\dfrac{(x^2-1)-2x^2}{(x^2-1)^2}=\dfrac{-x^2-1}{(x^2-1)^2}=-\dfrac{(x^2+1)}{(x^2-1)^2}< 0.$$ On en déduit alors que $f$ est strictement décroissante sur $]-1;1[$. Donc $f(]-1;1[)=]\underset{1^-}{\lim}\,f; \underset{-1^+}{\lim}\,f[=]-\infty;\infty[$.
Soit $y\in \R^*$, on a $y=\dfrac{x}{x^2-1}\Longleftrightarrow yx^2-x-y=0$ on a alors $\Delta=1-4(y)(-y)=1+4y^2>0$ donc on a deux solutions: $$x_1=\dfrac{1+\sqrt{1+4y^2}}{2y},\,\,x_2=\dfrac{1-\sqrt{1+4y^2}}{2y}.$$ Comme on a$(1+2|y|)^2=1+4|y|+4y^2>1+4y^2$, on en déduit que $2|y|< \sqrt{1+4y^2}< 1+2|y|$ ce qui nous donne que $|x_1|>1$ et $|x_2|<1$.
Pour $x\neq 0$, on a: $$ \dfrac{1-\sqrt{1+4x^2}}{2x}= \dfrac{1-\sqrt{1+4x^2}}{2x}\dfrac{1+\sqrt{1+4x^2}}{1+\sqrt{1+4x^2}}= \dfrac{1-1-16x^2}{2x(1+\sqrt{1+4x^2})}=\frac{-16x}{2(1+\sqrt{1+4x^2})},$$ ce qui nous donne $\underset{0}{\lim}\,g=0=g(0)$, donc $g$ est continue en $0$, de plus sur $\R^*$, $g$ est la composée et la somme et le produit des fonctions continues sur $\R^*$. On en déduit que $g\in \CC(\R)$. Soit $x\in \R$, d'après la construction de la fonction $g$, on a $g(x)\in ]-1;1[$ donc $f(g(x)$ est bien définie. D'autre part, en faisant le calcule, pour $x\neq 0$, on trouve: $$f(g(x))=\dfrac{g(x)}{g^2(x)-1}=\dfrac{\dfrac{1-\sqrt{1+4x^2}}{2x}}{\left(\dfrac{1-\sqrt{1+4x^2}}{2x}\right)^2-1}=\dfrac{2x(1-\sqrt{1+4x^2})}{1-2\sqrt{1+4x^2}+(1+4x^2)-4x^2}=\dfrac{2x(1-\sqrt{1+4x^2})}{2(1-\sqrt{1+4x^2})}=x.$$
On considère la fonction $f$ définie par $f(x)=x+\ln(1+x)$.
Soient $n\in \N^*$ et $f_n$ la fonction définie sur $\R_+^*$ par $f_n(x)=\ee^{-nx}$.
Soient $n\in \N^*$ et $f$ la fonction définie par $f(x)=\tan(x)$.
Soit $n\in \N^*$. On considère la fonction $f_n:\R\mapsto \R$ définie par $f_n(x)=x^n+x-1$.
Soit $n\in \N$, on considère l'équation $x+\ln(x)=n$.